Le 1er août est la date du début du casting où 6 bus sillonneront 8 régions du pays à la recherche de talents. Si les radios crochets ou autres télés réalité style Star Academy à la recherche de la nouvelle star se targuent de faire fureur à l'étranger, notamment en Europe, l'Algérie n'a rien à envier à ces derniers. Et pour cause, son émission Alhan oua Chabab qui existe depuis 1973, refait surface cette année, et est plus relookée que jamais. Cela s'appelle suivre son temps! Cette émission, qui a vu naître jadis un certain cheb Mami, après avoir disparu, réapparaîtra bientôt sur les écrans de la Télévision algérienne. En effet, vendredi a eu lieu à la Coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, la cérémonie d'ouverture devant marquer le coup d'envoi des caravanes artistiques dans leur odyssée à travers le territoire national. Cette émission sera baptisée désormais Le retour de l'école, un nouveau concept original dont les maîtres-mots seront la culture, la musique et le tourisme. Farid Aouamer, son directeur artistique et néanmoins chef d'orchestre et compositeur de talent avéré, qui a signé notamment l'ouverture de «Alger, capitale de la culture arabe» et celle des Jeux africains...,nous en parle non sans passion. Cette émission, apprend-on, se déroulera en deux parties. La première ayant trait au casting et la seconde aux prime times et éliminatoires traditionnels qui se feront sur un plateau télé en direct et animée par la sémillante Manel. La première étape, qui démarrera le 01 août, verra les 6 bus sillonner, avec tout le staff technique, 8 wilayas du pays, à raison de deux par semaine. Cela s'étalera jusqu'au début septembre où seront sélectionnés près de 200 candidats avant le véritable «tri» pour que n'en restent que 22 qui seront amenés à être jugés par des professionnels, dont la liste n'est pas encore arrêtée. Il faut noter que le jury pour le casting sera composé de Mohamed Isouran, Rabah Kadem, Mokhtar Boujlida et Kouider Bouziane: des gens du conservatoire ou des chefs d'orchestre qui maîtrisent le solfège. Les finalistes seront envoyés à «l'Académie» située au niveau de la Coupole, où classes et plateau seront mitoyens pour familiariser ces jeunes talents en herbe avec cet espace. Le public sera amené à voter par un simple SMS. Réalisée par un Français, Philippe Riot, cette émission se veut ambitieuse, à en croire Farid Aouamer qui nous certifie que «ce n'est pas la Star Academy qui nous influence mais bien le contraire. On veut sortir du carcan du voyeurisme stérile pour faire découvrir ces jeunes talents en dehors des circuits habituels. Chaque samedi et dimanche, on accompagnera ces jeunes dans les différentes régions du pays où ils feront connaissance avec les artistes. Les lundis, place aux répétitions avec leurs professeurs, le mardi, c'est la répétition de la mise en scène avec le réalisateur et le mercredi c'est la générale. Pour ce faire, deux départements ont été créés. Gestion du répertoire, où environ 200 chansons, tous styles confondus, vont être répertoriées et classées, et le département programmation.» Le premier prime time aura lieu le 10 septembre et la finale le 31 décembre. Indépendamment du casting initial, un travail de défrichage de musiciens sera opéré à même de former un grand orchestre de la variété algérienne, avec des titulaires: des musiciens confirmés et d'autres stagiaires. L'autre élément sur lequel Farid Aoumer insiste est la formation des techniciens dans tous les domaines. «Je n'ai pas peur de dire qu'on n'a pas de réalisateur algérien efficace pour tenir cette émission. On prend l'expérience des gens pour en former d'autres ici. On est là pour installer des références. Car, c'est à nous d'expliquer à ceux qui nous gouvernent ce qu'est un chef d'orchestre, un chef de plateau, un musicien etc. On se doit de rompre avec le misérabilisme ambiant. On veut faire passer des valeurs.» Enfin, il est indiqué que la cérémonie du coup d'envoi a réuni une palette d'artistes, dont Hassiba Amrouche, Mohamed Lamine, Khaled, Boualem Chaker, cheba Yamina et bien d'autres, sous l'oeil attentif et amusé de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et de Hamraoui Habib Chawki. Initiée par Maghreb Film avec le concours de Djezzy et le soutien de «Alger, capitale de la culture arabe», cette émission dont la cérémonie de lancement a drainé une foule de stars devant être présentes au Festival international du film arabe d'Oran, dont le président du jury dudit événement, le grand comédien égyptien Hussein Fahmi, et la comédienne Nily et plein d'autres comédiens et réalisateurs étrangers, réunira, elle aussi, à coup sûr un nombre important d'artistes d'ici et d'ailleurs...Avis aux amateurs.