Ils voulaient écouler leur «butin de drogue». Si la marche interdite du 14 mars devait servir de moyen d'expression pour le FFS, elle devait être mise à profit par une bande de malfaiteurs pour «faire leur business». En effet, 4 individus, profitant de la confusion qui régnait au sein de la grande foule qui s'apprêtait à manifester, ont procédé à la vente d'une grande quantité de résine de cannabis traité. Les malfaiteurs étaient loin de se douter que les éléments de la police judiciaire allaient les prendre en flagrant délit de «vente de stupéfiants». Les mis en cause n'ont pas opposé de résistance devant l'intervention des forces de sécurité. Il est utile de signaler que l'enquête a été menée sur la base de renseignements et a duré une semaine, au terme de laquelle les éléments de la brigade de police judiciaire de Sidi M'hamed ont appréhendé les 4 personnes. Originaires d'Alger, les quatre malfrats étaient en détention de 11,6 kg de résine de cannabis. 23 plaquettes de 500g chacune dissimulées dans un cabas et portant le cachet «Mercedes» (une des références de cannabis) ont été donc saisies ainsi qu'une somme de 67 millions de centimes provenant d'une transaction avec des personnes non identifiées, contre laquelle 14 kg de résine de cannabis ont été cédés. Selon les informations recueillies auprès de sources autorisées, cette bande serait un maillon de la chaîne composant un réseau dont les ramifications s'étendraient jusqu'aux frontières algero-marocaines. D'après les informateurs, les villes de l'ouest de l'Algérie et plus particulièrement les villes frontalières constituent des zones de stockage et donc d'approvisionnement pour les relais situés à travers le territoire national. Par ailleurs, nous avons appris que les enquêteurs poursuivent des pistes non négligeables devant les conduire à démanteler les réseaux existants dans l'ouest de l'Algérie. Arrêtés pour détention et trafic de stupéfiants ainsi que pour association de malfaiteurs, les 4 gangsters ont été présentés au parquet d'Alger. La 8e Chambre de la cour d'Alger en a placé deux sous mandat de dépôt tandis que les deux autres ont été mis sous contrôle judiciaire. Selon nos informateurs, les éléments de la police judiciaire devraient procéder à d'autres arrestations dans l'Oranie.