La générale de la pièce théâtrale Thamda wumchich (La Mare au chat) a été donnée lundi soir à la Maison de la culture de Béjaïa devant un public peu nombreux, mais enthousiaste à l'idée de voir des productions locales revenir sur le devant de la scène. Thamda wumchich (La Mare au chat) est une pièce théâtrale coproduite par la Maison de la culture de Béjaïa et le Théâtre régional de la même ville pour être cédée, ensuite, à l'association Acte, qui enregistre, à l'occasion, sa deuxième manifestation après celle dédiée à Abderahmane Bouguermouh. La Mare au chat est une comédie musicale qui développe la valeur de l'eau. Sujet crucial et d'actualité, l'eau a toujours constitué, et continue de constituer une source de conflits depuis la nuit des temps. Le décor comprend une mare avec ses roseaux, un puits bien gardé par un chat et d'autres animaux: le lapin, la tortue, une rose, le crapaud. Ce dernier sauvera la rose en récupérant la couronne au fond du puits. Y a-t-il plus propre qu'un chat? s'interroge-t-on dans le synopsis. Cet animal est si soigneux de sa personne, qu'il utilise tous les moyens pour préserver son eau. Mais faut-il pour autant que ce soit son eau propre? En effet, tous les animaux de la mare se servent de l'eau du puits en question. Tous les personnages de la pièce tentent d'échapper à la tentation des sucreries, des limonades que leur propose Amchich (le chat). Ils utilisent alors toute leur intelligence pour étancher leur soif, devant le chat imperturbable. Au final, le crapaud dépasse de loin le chat, connu pour sa paresse. Le crapaud, véritable nageur, descend dans le puits, et réussit à récupérer la couronne de la rose, et surpasse le chat pour libérer le puits, et l'eau est de nouveau à la portée de tous. La vie menacée reprend ses droits. La lecture politique peut également s'articuler autour d'un puits de pétrole, dont les fruits ne profitent pas à tous. C'est là la première production artistique de la Maison de la culture de Béjaïa. Une production qui en appelle d'autres, eu égard à sa qualité. Appuyé par le TRB, le président de l'association Acte promet une tournée nationale et pourquoi pas internationale. Le texte et la mise en scène sont de Mouhoub Latrèche, les décors, accessoires, costumes et masques, de Tahar Khelfaoui. Les comédiens, Sabrina, Rahima, Mohamed, Nassim, Karim et Farouk, sont tous des amateurs. A noter la forte participation du comité des fêtes de la wilaya de Béjaïa, qui connaît une activité tous azimuts depuis l'arrivée, à sa tête, de Mohamed Blidi.