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Focale. Du quatrième au septième art
Publié dans El Watan le 03 - 04 - 2010

Le cinéma et le théâtre partagent plusieurs choses en commun : un texte initial (voire initiatique), le jeu des acteurs, l'intervention d'un metteur en scène, la présence d'artifices visuels comme les décors, les costumes, maquillages… Mais, ils divergent également par de nombreux autres éléments : le caractère vivant et direct du spectacle théâtral, sans l'entremise d'un enregistrement, l'impossibilité au théâtre de reprendre une scène, etc.
Le temps est un facteur considérable de distinction entre ces deux arts. De la réalisation d'une œuvre à sa représentation, le temps est réel au théâtre (on joue devant le public) et différé au cinéma (on a joué sans le public, on lui montre après). De plus, l'œuvre est définitive et parfaitement répétitive au cinéma. Une fois enregistré sur la bobine, tout est fait à jamais. Au théâtre, chaque représentation est une nouvelle aventure et, souvent, les comédiens jouent en fonction des réactions du public. Cela explique que les deux disciplines se soient longtemps tourné le dos en quelque sorte, se cantonnant dans leurs périmètres classiques. Dans le théâtre contemporain, plusieurs metteurs en scène ont recours au cinéma par la projection d'images d'archives, d'extraits de documentaires ou de fictions insérées dans les scènes. Parfois même, ils projettent des scènes tournées hors-représentation avec leurs propres acteurs.
On connaît, en Algérie, au moins un exemple de cette démarche, à travers la pièce de Hajar Bali (2000), Rêve et vol d'oiseau, donnée à Alger en 2006, puis à Lyon en 2007. Dans cette pièce novatrice, un écran géant sert de télévision à la famille mise en scène. Sa taille immense constitue une sorte d'allégorie de la place prise par ce média dans la société. Il sert aussi à marquer des moments importants de la pièce et à créer des rencontres, voire des oppositions, avec le jeu des acteurs sur les planches. L'écran sert parfois à accroître le champ de jeu de la pièce en représentant des détails qui n'apparaissent pas sur scène, comme un chat qui dort et contribue par son image à l'atmosphère. Il va également à la recherche d'un « hors-champ théâtral » en représentant par exemple une rue commerçante de la ville. Il devient encore carrément symbolique quand il passe des extraits de films importants du cinéma mondial.
La pièce s'achève d'ailleurs sur les scènes d'explosion du film d'Antonioni, Zabriskie point, et un comédien sur la scène s'évertue à rattraper les mouvements sur l'écran, créant ainsi une symbiose entre les deux disciplines, entre le plan plat de l'écran et les trois dimensions de la scène. Ce qui est intéressant dans ce procédé, c'est que le dramaturge a imaginé et fait tourner des scènes importantes, tel qu'un communiqué officiel ou un jeu télévisé dont les questions sont directement liées au contenu de la pièce. On passe ainsi du théâtre (écriture de la pièce) pour aller au cinéma (réalisation des vidéos) et revenir enfin au théâtre (insertion de ces vidéos dans la représentation théâtrale). C'est une expérience passionnante qui reflète la révolution qui a touché les formes d'expression théâtrale dans le monde et encore trop peu dans notre pays.
On utilise désormais au théâtre, non seulement des vidéos, mais des effets spéciaux et toutes les ressources offertes par le traitement numérique et la manipulation technique des sons.On remarquera que ce mouvement du théâtre vers le cinéma et d'autres disciplines artistiques correspond en retour à un plus grand intérêt du cinéma pour le théâtre. .


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