L'hécatombe n'en finit pas. Il ne s'agit pas du terrorisme routier qui continue, hélas, à sévir, mais de l'imprudence des baigneurs en ces journées caniculaires d'août. Contactés par nos soins, les services de la Protection civile nous ont communiqué des chiffres qui donnent froid dans le dos: 103 décès déjà depuis le 1er juin, dont 77 survenus dans des plages interdites à la baignade; 26 l'ont été dans des plages surveillées, 9 décès en dehors des heures de surveillance, à savoir 9h00-19h00. Le triste record est détenu par la wilaya de Béjaïa où l'on dénombre 26 noyés suivie de Mostaganem avec 21 décès. La direction de la Protection civile a confié à L'Expression que pas moins de 29.077 interventions ont été effectuées durant la période précitée. Elles ont permis de sauver d'une mort certaine 15.834 baigneurs. Comparés à ceux enregistrés l'année dernière, ces chiffres alarmants auraient poussé à un regain de vigilance et de prudence. Il n'en est rien, du moment que le nombre de décès est déjà passé de 121, pour tout l'été 2006, à 103 au 5 août 2007. La fin de l'été est encore loin et la prudence, toujours la prudence est demandée aux estivants. En 2006, durant les quatre mois de l'été, qui débute en juin en Algérie, 48.727 interventions ont été opérées par la Protection civile, pour sauver 23.829 baigneurs en difficulté. 309 plages sont surveillées par 312 postes de garde équipés de 108 pneumatiques et dotés de 52 ambulances. Les surveillants sont au nombre de 9810 vacataires accompagnés de 134 plongeurs et 766 agents de sécurité professionnels, affirme notre source. Les services de la Protection civile qui ont fort à faire chaque année, n'ont de cesse d'appeler à la prudence et au respect des consignes de sécurité pour passer des vacances sereines.