Le Suisse est vraiment loin de faire l'unanimité chez le champion d'Algérie. Rien ne va plus à 1'ES Sétif. Les joueurs et le staff technique critiquent ouvertement l'entraîneur en chef, le Suisse Michel Roesli, après le match nul enregistré face à une équipe de CFA 2, à savoir celle du Stade briochin, «battue plusieurs fois par des vétérans algériens», ironisent des supporters algériens, parmi eux l'ex-Guingampais Abdelhafid Tasfaout. Pour tout dire la méthode Roesli ne plaît plus, elle fait peur. Ce match contre Saint-Brieuc a été décevant et l'Entente a été sauvée par un penalty qui lui a été généreusement accordé par l'arbitre, puis par une belle action de Slimane Raho, finalisée par Hadj Aïssa qui a pu, ainsi, sauvegarder l'honneur de son équipe dans une triste fin de match comme celle qu'on avait connue face au Stade rennais le mercredi précédent. Ce match face au Stade briochin a montré, une fois de plus, l'incapacité de l'équipe sétifienne à bien jouer même face à des équipes de CFA 2 dans des matches qui se soldent, souvent, par des matchs nuls. La déculottée prise face à une équipe réserve du Stade rennais (5-0) a provoqué un malaise au sein des joueurs et du staff technique qui se disent humiliés de par le «brouillon» proposé lors des matches. «On a mis l'équipe en bas de l'échelle. Le moral est à zéro. Nous n'avons pas, jusqu'au jour d'aujourd'hui, une équipe type avec ses titulaires», disent certains d'entre eux. Les méthodes de Michel Roesli ne sont plus approuvées, ni par le staff technique ni par les joueurs. On lui reproche de vouloir diriger seul l'équipe en éloignant l'entraîneur adjoint, Toufik Rouabah. Ses méthodes d'entraînement, de préparation et de clarté de jeu face à des adversaires d'un niveau de division d'honneur (CFA 2) sont de plus en plus contestées. Pour tout dire, la méthode Roselli ne fait plus recette. Cela a fait perdre confiance aux joueurs, dont on nous dit qu'«ils ne prennent plus aucun plaisir à jouer et qu' ils se sentent frustrés». Cette tension a commencé avec cette leçon de morale faite par Roesli aux joueurs lors de la visite au Mont Saint-Michel, en les traitant «d'incultes». «Dans la vie il n'y a pas que le portable et Carrefour», leur avait-il dit. Cette remarque n'a pas été du goût de tout le monde. La lourde défaite face au Stade rennais avait été suivie du renvoi de Kada Kechamli, suite à une insulte qu'il aurait proférée à l'encontre du coach. Selon certains témoins qui ont assisté à la scène, l'insulte en question «a été imaginée par l'entraîneur». Ils ajoutent que Kechamli est le seul joueur à avoir était écarté des rencontres. Pour eux, ce renvoi est injuste. Les joueurs n'ont pas apprécié, non plus, la préparation qu'ils trouvent légère alors que le staff technique estime que le Suisse use d'une méthode brouillonne qui pourrait s'avérer néfaste pour les premiers matchs du championnat algérien. «Je pense qu'il faut tirer la sonnette d'alarme avant que le moral des joueurs et des cadres techniques de l'équipe ne s'enlise», nous dira un des responsables de l'Entente.