A défaut de se qualifier, les Canaris seront tenus de gagner pour finir en beauté cette phase de poules. Voilà, donc, la JSK arrivée au terme de la phase de poules de la Champion's League africaine. Il ne lui reste plus qu'un match pour prolonger son bail avec cette compétition ou pour lui dire au revoir en attendant de la retrouver lors de sa prochaine édition qui débute l'hiver 2008. C'est déjà une progression par rapport à celle de l'année dernière quand le club algérien s'apprêtait à disputer son dernier match de poules contre le Ahly du Caire pour l'honneur sans aucun espoir de qualification. Cette fois-ci, elle jouera à Rabat pour un espoir de passage pour les demi-finales même si cet espoir ne tient qu'à un fil vraiment très fin. C'est que la JSK n'a pas son destin entre les mains. Il lui faudra, certes, gagner mais cela pourrait ne pas suffire si, dans le même temps, l'ES Sahel venait à céder chez l'Ittihad de Tripoli. Voilà où se situe le véritable problème: nul ne sait comment les Tunisiens vont aborder ce match eux qui sont sûrs de terminer à la première place du groupe A quel que soit le résultat du match d'aujourd'hui. Normalement, ils devraient jouer pour gagner comme on le fait pour toute partie de football mais rien ne les empêche de négliger ce match jusqu'à envoyer à Tripoli une équipe de réservistes. A quel titre l'ES Sahel jouerait-elle pour la JSK? Pourquoi ferait-elle plaisir à une équipe qui l'aurait mal reçue et dont les supporters ont été particulièrement violents contre ses joueurs tout au long du match qui a opposé les deux clubs à Tizi Ouzou? Le message est, ainsi, transmis à tous les imbéciles qui, le jour de JSK-ESS, n'ont pas cessé de bombarder les joueurs tunisiens. L'unique chance de la JSK de voir les Soussiens jouer sportivement serait que ces derniers fassent tout pour terminer invaincus de la poule. Ceci dit, il ne faudrait pas croire que la JSK a match gagné d'avance à Rabat. Elle va là-bas pour y affronter une formation qui, elle aussi, voudrait terminer en beauté cette compétition. Une équipe dont les performances ont été en dents de scie, capable du pire comme lorsqu'elle a été battue à domicile par l'ES Sahel, mais aussi du meilleur comme le match nul qu'elle a ramené de son déplacement de Sousse. Sur le terrain de son stade de Rabat elle pourrait constituer un mur difficilement franchissable pour nos représentants. Ces derniers, qui restaient sur leur meilleure production dans cette compétition ponctuée d'une victoire sur l'Ittihad de Tripoli (3-1), ont raté leur première sortie dans le championnat national en se faisant battre par l'USM Alger au stade de Bologhine. Ce jour-là on a découvert une équipe de la JSK qui aurait pu prétendre à mieux si elle avait joué toute la seconde mi-temps de ce match à égalité du nombre de joueurs que son adversaire. La sortie sur exclusion de Abdeslam l'a beaucoup handicapée mais on ne dira pas que la JSK a fourni une grande prestation. Comme l'USMA, elle a joué d'une manière monocorde et peu convaincante. Cela veut dire qu'elle était loin de jouer sur le rythme qui était le sien face aux Libyens de l'Itthihad. Aussi est-elle tenue de mettre plus de tonus dans son jeu si elle compte obtenir un bon résultat ce soir 20h00 (heure algérienne) à Rabat. Elle est d'autant plus appelée à réagir que la confrontation d'aujourd'hui devrait être la dernière de Moussa Saïb comme entraîneur de la JSK. Pour lui, sa mission de coach, se termine aujourd'hui et celle de directeur sportif du club devrait débuter. En attendant la nomination d'un nouvel entraîneur, une nomination qui tarde à venir et qui pourrait retenir Saïb un peu plus longtemps à ce poste.