Après l'accord intervenu hier entre les importateurs algériens et les exportateurs brésiliens, la viande rouge halal sera disponible. Quelque 10.000 tonnes de viande de boeuf brésilien congelées seront sur les étals de boucherie pendant le mois sacré du Ramadhan. Pendant ce mois, cette viande sera cédée à la ménagère algérienne au prix de 400 à 450 DA le kg, selon un importateur. Cette solution est le fait de l'accord intervenu hier entre les exportateurs brésiliens et les importateurs algériens représentés respectivement par MM.Camardelli, directeur exécutif de l'Abiec, et Yaïci, président de l'Association nationale des importateurs et distributeurs des viandes et poissons (Anivep). La quantité citée sera disponible et est la résultante d'un accord entre les importateurs algériens et exportateurs brésiliens qui se sont concertés hier matin dans un grand hôtel de la capitale. Présidée par l'ambassadeur du Brésil à Alger, Sergio França Danese, la réunion était animée particulièrement par Antonio Jorge Camardelli, directeur exécutif du groupe «Abiec» (Association brésilienne des industries et exportations de viandes) et chef de la délégation brésilienne arrivée le 2 septembre à Alger pour une visite de 3 jours. M.Camardelli était entouré notamment du directeur exécutif de la Fédération des associations musulmanes au Brésil (Fmabras), Mohamed Hussein El Zoghbi. Ce dernier est également représentant du Cibal, Centre brésilien d'aliments «hallal». Son organisation est reconnue par la Ligue musulmane internationale (Rabitat al Alam al Islami), le ministère des Affaires religieuses d'Egypte, comme elle l'est par de nombreuses autorités religieuses du monde musulman (Afrique du Sud, Indonésie...). Il a été décrit avec minutie aux Algériens présents les procédures d'abattage des cheptels ovin et bovin dans les abattoirs «hallal» brésiliens. «Cet abattage, a-t-il été assuré, se fait selon les ´´stricts préceptes de l'Islam´´ qui vouent du respect à la bête à immoler sans avoir recours à des brutalités inutiles», a souligné M.Zoghbi. Une fois la carcasse prête à la commercialisation, elle est estampillée du label «hallal» en lettres arabes avant d'être exportée vers nombre de pays musulmans dont l'Arabie Saoudite ou le Liban pour ne citer que ceux-là. Boubekeur Yaïci a de son côté rappelé que les abattoirs «hallal» du Brésil, dont la production est destinée à notre pays, sont «exclusivement agréés par l'Algérie.» Là-dessus, il précisera qu'avant fin 2003 aucun protocole d'accord n'existait avec le Brésil mais les chose ont évolué et M.Yaïci a indiqué: «Nous pensons aller plus loin avec ce pays dans la coopération dans ce secteur». Au cours de cette visite relativement courte de 2 jours seulement, la délégation brésilienne compte étudier avec divers responsables algériens de l'agriculture, du commerce et autres secteurs concernés, les moyens de renforcer la coopération dans le secteur des viandes rouges. La délégation brésilienne effectue cette visite «de marketing» dans le cadre de la promotion par l'Abiec des exportations de viande de boeuf «hallal». Pour information, 1 kg de viande sur 3 importée dans le monde provient du Brésil, qui exporte 2,4 millions de tonnes/an et pratique, selon M.Camardelli, «les prix les plus bas connus dans le monde». Abiec dispose de succursales dans 5 pays, dont les Etats-Unis et l'Australie. «Ces antennes importent du boeuf brésilien et l'abattent sur place» est-il indiqué.