Si les autorités ont pris la décision d?importer de la viande rouge fraîche pour «mater» les spéculateurs, des zones d?ombre subsistent cependant. A quelques jours du mois sacré, aucun indice n?est donné sur ni le sujet, ni sur l?acheminement, ni sur les réseaux de distribution, ni sur les prix. L?opération doit débuter en principe cette semaine. L?objectif est de faire baisser sensiblement les prix de la viande locale, otage depuis longtemps du jeu trouble des spéculateurs. La viande «halal» devra être, importée de la France, d?Espagne, d?Italie (pays du Bassin méditerranéen) ou encore de l?Irlande et d?Allemagne (autres pays d?Europe exportateurs de viande). Actuellement, la viande rouge et fraîche locale oscille entre 800 et 1 000 DA le kg au niveau des boucheries. La viande importée sera, selon le ministère de l?Agriculture, «plus chère que la viande importée congelée et moins chère que la viande fraîche locale». Cependant, «aucun prix approximatif n?est fixé au préalable. Celui-ci dépendra évidemment de la qualité de la viande et de sa provenance. Il peut aller du simple ou double», selon les services du ministère du Commerce. Le gouvernement a négocié l?achat de bêtes avec quelques pays, entre autres la France et l?Allemagne. Ces bêtes seront abattues sur place et importées en viande fraîche. S?agissant du financement, «les opérateurs privés sont libres de négocier avec leurs interlocuteurs européens», affirme-t-on du côté du ministère. Les importateurs écouleront leur marchandise dans nos abattoirs. Et c?est là que les bouchers devront s?approvisionner. C?est-à-dire de la même manière que la viande locale. Cette viande importée est soumise, faut-il le rappeler, à une taxe douanière à hauteur de 30%. Enfin, on affirme du côté du ministère de l?Agriculture que le prix de la viande ne peut être connu pour l?instant.