Iyad AG Ghaly, chef du Mouvement des ex-rebelles touareg du Mali obtient une prolongation de la trêve. 30 militaires maliens environ sont toujours entre les mains d'un groupe armé touareg. M.Ag Ghaly, chef de l'Alliance démocratique du 23 mai 2006 pour le changement (ex-rébellion touarègue) tente depuis le 30 août une médiation afin d'obtenir la libération des éléments de l'Armée régulière malienne. Une trêve a été observée pour lui faciliter la tâche. L'Armée malienne a suspendu ses opérations. Des opérations qui ne se sont pas déroulées sans dégâts parmi les otages. «Certains d'entre eux sont blessés mais pas gravement», a-t-on déclaré dans l'entourage du médiateur Ag Ghaly sans que l'on en sache plus sur leur état de santé. «Les négociations se poursuivent. Nous ne pouvons pas donner des détails, mais le médiateur a déjà obtenu une prolongation de la trêve», a déclaré un proche du médiateur présent avec lui. Ces actions armées feront-elles tâche d'huile sur le Nord du Niger lui aussi en proie à une rébellion menée depuis le mois de février par le MNJ (Mouvement des Nigériens pour la justice). Le gouvernement malien a affirmé que le MNJ et les hommes de Ibrahim AG Bahanga, rebelles touareg maliens, ont organisé de concert des attaques contre des cibles militaires dans les deux pays. «Les informations que nous avons font état de ce que les hommes de Ibrahim Ag Bahanga ont effectivement participé aux événements du Niger, et vice-versa», a déclaré Mamadou Clazié Cissouma, le ministre malien de la Défense. Tim Zaouatine zone frontalière avec l'Algérie, fait l'objet d'un terrible enjeu entre l'Armée malienne et la rébellion touarègue. Accusé de vouloir prendre le contrôle de cette zone par les autorités maliennes pour se livrer à tous les genres de trafic (armes, drogue et immigration clandestine), Ibrahim Ag Bahanga n'a quant à lui formulé aucune revendication. A 5 km d'Iferrouane (nord du Niger), deux civils ont trouvé la mort. Ils étaient en moto lorsqu'ils ont sauté sur une mine. La zone du conflit est truffée de ces engins explosifs. L'Armée nigérienne et le MNJ se rejettent la balle. Ils s'accusent mutuellement d'avoir posé des mines antichar et antipersonnel. Douze militaires et trois civils y ont trouvé la mort.Ce qui a eu pour conséquence de paralyser le trafic routier et de compromettre la saison touristique. La situation sur les frontières que partag l'Algérie avec ses pays voisins (Mali, Niger) se retrouve de nouveau en ébullition à cause d'un conflit qui dure depuis les années 90. Les populations touarègues déstabilisées de ces deux pays risquent à nouveau de retrouver les durs chemins de l'exil qui les mènent vers Tamanrasset et Djanet.