Voilà une pratique dangereuse qui vient allonger la listes des maux que subit la côte oranaise. La pêche à la dynamite fait des ravages ces derniers jours à Oran. L'échouage de poissons rejetés par les vagues traduit cette catastrophe écologique. Un constat à la fois révoltant et alarmant a été vécu par les habitants, estivants et pêcheurs des localités de Aïn Turk, des Andalouses et Bousfer. Des poissons de différentes espèces, présentant des signes «de bombardement à la dynamite», ont échoué sur la berge des dites communes. La faune marine est ainsi devenue ces derniers jours une cible privilégiée des pseudo pêcheurs qui ne se soucient que du gain facile. C'est à cette réponse que nous avons eu droit lors de notre rencontre avec quelques pêcheurs qui voient se compromettre leur unique gagne-pain. «Cette pratique est strictement interdite et sévèrement réprimée par la loi». Mais à quel saint se vouer? s'interrogent les pêcheurs désemparés qui n'écartent pas de recourir à des actions rigoureuses. En ce sens, il n'hésitent pas à déclarer qu'ils porteront leurs doléances aux plus hautes instances de l'Etat. De son côté, le directeur de l'environnement d'Oran, Ghazali Achour, a fait état de la volonté de son département de se porter partie civile. Seulement le recours à cette action est conditionné, selon Ghazal par le flagrant délit. «Il faut qu'il y ait un flagrant délit», a-t-il déclaré, sachant que la surveillance des côtes est du ressort des gardes-côtes «Ces derniers ont focalisé le gros de leurs moyens dans la lutte contre les harraga», a enchaîné le directeur de l'environnement. En revanche, l'utilisation de la pêche n'est pas spécifique à Oran seulement, a laissé entendre notre interlocuteur. «C'est une pratique courante contre laquelle les pêcheurs doivent s'organiser afin de préserver leur patrimoine», a ajouté notre interlocuteur. Le mouvement associatif spécialisé dans la protection de l'environnement s'est mis lui aussi de la partie. De nombreuses associations dénoncent avec fermeté la pratique de la dynamite dans la pêche. Cette pratique vient allonger la liste des maux que subit la côte oranaise. Un malheur ne vient jamais seul.