Le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, rassure qu'aucun hôpital public ne sera privatisé. Le secteur hospitalier national s'ouvre au privé. Deux hôpitaux cubains seront fonctionnels dans les prochains mois. L'information a été confirmée par le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza. Ce dernier a, toutefois, refusé d'avancer d'autres détails sur ce point. Il estime qu'il relève des prérogatives du ministère de la Santé de donner plus d'informations sur ces deux hôpitaux. Intervenant hier à l'occasion de la conférence de presse animée conjointement avec le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, à la salle de conférences de l'ex-Centre international de presse, Alger, M. Boukerzaza a exclu l'éventualité de privatiser les hôpitaux publics. «Je confirme que les hôpitaux publics ne seront en aucun cas privatisés», tranche-t-il. Et d'assurer que le secteur public «mettra le paquet pour assurer la gratuité des soins et des médicaments aux malades hospitalisés dans des hôpitaux publics». C'est une manière pour le ministre de rassurer les citoyens sur le fait que l'ouverture du secteur à la privatisation ne constitue aucune menace sur le secteur public. «Le champ est ouvert aux investisseurs étrangers. Mais le secteur public continuera aussi à assurer sa mission», rassure-t-il. Par la même occasion le ministre de la Communication s'est exprimé sur l'ouverture économique, visant la libéralisation et la réglementation du marché pharmaceutique. Apportant plus de précisions sur le rôle de l'Agence de régulation des produits pharmaceutiques, le ministre a annoncé qu'«aucun importateur ne sera en mesure d'importer des médicaments qui ne sont pas enregistrés sur les listes des produits les plus demandés sur le marché national». Cela permettra, d'après le ministre, à surveiller et à contrôler «la vente des produits non autorisés, dans un souci de protéger la santé des citoyens.» Le ministre a précisé que des peines de prison et des amendes seront requises à l'encontre des contrevenants. Ainsi, tout produit pharmaceutique et les équipements médicaux en usage dans le secteur médical seront interdits à la vente, sans autorisation préalable, et s'ils ne sont pas certifiés conformes aux éléments du dossier d'enregistrement et d'homologation. S'exprimant sur les modalités et procédures pour la détermination du prix de vente du gaz, le ministre a annoncé que le Conseil de gouvernement a examiné et adopté un décret exécutif pour la détermination du prix de cession, taxes non comprises, du gaz destiné aux industriels nationaux, mais pas au marché de consommation. De son côté, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi a présenté le schéma directeur de son secteur. Ce schéma s'inscrit dans le cadre de la loi 01/20 du 12/12/2001 relative à l'aménagement et au développement durable du territoire dont le schéma national d'aménagement du territoire. M.Khaldi a expliqué que les grands axes de ce schéma reposent sur la durabilité des ressources stratégiques, l'équilibre dynamique des territoires, l'attractivité et la compétitivité du territoire et enfin l'équité sociale territoriale. L'objectif principal, selon le ministre, est d'assurer un équilibre entre la formation et l'emploi ainsi qu'avec la demande du marché en matière de main-d'oeuvre. Il a avancé ainsi quelques chiffres sur les projections de ce schéma à réaliser d'ici à 2025. Enfin, l'impact financier nécessaire à la réalisation des infrastructures de formation et le recrutement du personnel d'encadrement est évalué à 587 milliards de DA, d'après la même source. A noter que tous les points sus-cités ont été adoptés lors du conseil de gouvernement tenu avant-hier, mardi.