1900 milliards de dinars sont destinés au secteur pour la réhabilitation des anciennes infrastructures ainsi que pour la création de nouveaux établissements hospitaliers. Le secteur hospitalier national s'ouvre aux investisseurs étrangers. Les Cubains ont déjà mis le pied en Algérie. Ils se sont engagés dans la construction de sept hôpitaux spécialisés dans l'ophtalmologie. «Quatre établissements hospitaliers seront fonctionnels vers la fin de l'année en cours», a annoncé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou. Et d'ajouter: «Les trois autres seront opérationnels prochainement.» Le ministre avance quelques autres détails: «Le premier hôpital de 120 lits ouvrira ses portes vers la fin du mois de mars prochain dans la wilaya de Djelfa», a-t-il dit, à l'occasion du point de presse hebdomadaire animé à l'ex-Centre international de presse. S'agissant des autres établissements, le ministre a déclaré qu'«ils seront installés à Béchar, Ouargla et El-Oued vers la fin de l'année», précise-t-il. Et d'affirmer que les trois derniers seront installés dans les wilayas de Sétif, Tlemcen et Tamanrasset. Cette ouverture, justifie le ministre, a été garantie par la politique d'ouverture de l'Algérie sur les investissements directs étrangers. Aux yeux de Amar Tou, l'ouverture du secteur sur le privé ne constitue aucune menace pour le secteur public. «Le champ est ouvert aux investisseurs étrangers. Mais le secteur public continuera aussi à assurer sa mission», rassure-t-il. Et d'insister que le secteur public «mettra le paquet pour assurer la gratuité des soins et des médicaments aux malades hospitalisés dans des hôpitaux publics». Par la même occasion, le ministre a assuré qu'«une enveloppe de 1900 milliards de dinars est allouée à son secteur pour la réhabilitation des anciennes infrastructures ainsi que pour la création de nouveaux hôpitaux». Cette politique s'inscrit dans le cadre du schéma directeur 2025, présenté, hier, en conseil de gouvernement. «D'ici à 2025, l'Algérie recevra 86.000 nouveaux lits. On recevra aussi 12.181 lits des hôpitaux préfabriqués». Toutefois, le ministre avoue que l'Algérie accuse un retard de 20 ans en comparaison avec les pays développés. «Les normes internationales sont, aujourd'hui, de 1,94 lit pour une population de 1 000 personnes. En Algérie, on assure 3,4 lits pour le même nombre». Idem pour les médecins. Au regard des chiffres de l'année 2005, avancés par le ministre, l'Algérie assure actuellement: 1 médecin généraliste pour 1708 personnes, un médecin spécialiste pour 2240 personnes, 1 pharmacien pour 5389 personnes et enfin un chirurgien-dentiste pour 3335 personnes. Le ministre précise qu'avec ces nouvelles recommandations, l'Algérie assurera d'ici 2025: 1 médecin généraliste pour 450 personnes, 1 médecin spécialiste pour 900 personnes, 1 pharmacien pour 850 personnes et 1 chirurgien-dentiste pour 1400 personnes. Dans le même sens, le ministre précise que 5465 médecins généralistes ont été recrutés entre 2006 et 2007. Pour l'année en cours, M.Tou table sur le recrutement de 3400 médecins. «Le secteur privé ne représente que 6,24% en Algérie», souligne-t-il. Interpellé sur la transplantation d'organe, le ministre a indiqué que «884 transplantations, tous organes confondus, ont été effectuées en 2007. Et nous envisageons de doubler ce chiffre en 2008».