Bordjiens et Béjaouis ont connu un début de saison des plus médiocres. Soumis à une pression terrible exercée par les supporteurs, le CABBA affronte, aujourd'hui, à domicile, une équipe qui est, elle aussi, sous la menace de sérieux problèmes, à la suite à son échec à domicile face à l'USM Alger. La pression s'exerce surtout sur les joueurs acculés par une rumeur dévastatrice pour le moral du groupe, obligeant le comité directeur à faire face à une campagne de déstabilisation assez rare en début de saison. Le match de cet après-midi mettra aux prises deux équipes qui joueront gros, surtout le club bordjien qui doit, à tout prix, gagner cette partie, sans quoi, toute la stratégie du nouveau président, Hamid Aïdel, en subira un sacré coup, tant sur le plan du recrutement que celui du choix du staff technique. «Nous subissons actuellement une véritable campagne de déstabilisation. Les accusations colportées sont fausses. J'ai une totale confiance en tout l'effectif: anciens et nouveaux joueurs. Ceux-ci doivent réagir et démentir sur le terrain ces allégations mensongères qui peuvent détruire la carrière de plusieurs d'entre eux. Il ne faut pas, aussi, oublier qu'il n'est plus permis de perdre des points à Bordj Bou Arréridj», nous a dit le président du CABBA. En ce qui concerne le volet technique, l'entraîneur portugais, Joachim Texeira, est lui aussi sur la sellette. Il sait qu'il joue sa place dans ce troisième match, bien qu'il jouisse de l'estime du comité directeur et des supporteurs qui sont très nombreux à le suivre à chaque entraînement. Va-t-il reconduire la même équipe? Nul ne le sait, vu la qualité des joueurs qu'il a en sa possession dont certains n'ont pas encore été testés dans un match officiel. Contacté par nos soins, Texeira a déclaré que «les meilleurs seront alignés face à Béjaïa». Du côté des joueurs, à l'exception de Deffaf, qui s'est blessé à l'entraînement, tous les autres éléments affichent la forme pour ce match. Mais on se demande si Kial, le gardien de but, Houari, l'arrière central, et Boudjellid, l'avant-centre, malmenés par les supporteurs, seront de la partie. Personne n'est capable de se prononcer sur cette question mais l'on sait que ces trois éléments jouent un rôle déterminant en défense et en attaque. Ne pas les faire jouer serait se soumettre à la pression de la galerie et risquer, en cas de défaite, de faire exactement le jeu des détracteurs du nouveau président du CABBA. Kial et Boudjellid savent qu'en ce moment, ils sont visés par ces rumeurs et se déclarent prêts a défendre les couleurs du club et que «jamais, ils ne pourront faire du mal à l'équipe», nous ont-ils affirmé. Merouane Kial, qui a passé 15 ans au sein de l'équipe, a été le plus touché par ces calomnies, «mais, dit-il, j'ai subi bien d'autres coups bas durant ma carrière». Le dernier mot est revenu au président du club qui a déclaré: «Nous avons besoin d'une victoire qui nous servira de déclic. Je sais que le CABBA fera mal cette saison. Il faut juste du temps pour que les jeunes jouent quelques matchs ensemble.»