L'idée de création de la cellule de réflexion est du ministre de la Jeunesse et des Sports. Le président du comité olympique algérien (COA), M.Mustapha Berraf, a procédé mercredi dernier, dans l'après-midi, au siège de l'instance olympique à l'installation de la cellule de réflexion «Stratégies et perspectives» pour l'avenir du sport algérien. Une cérémonie qui s'est déroulée en l'absence du ministre de la Jeunesse et des Sports, M.El Hachemi Djiar, retenu par une activité gouvernementale. Pourtant, ce dernier aurait voulu être présent car l'idée de création d'une telle cellule est la sienne et il lui garantit son soutien total. Il se rattrapera cet après-midi à 15h00 en présidant la première session plénière de cette cellule. Dans son discours inaugural, M.Berraf a souligné que «le mouvement associatif sportif est le premier des mouvements associatifs dans notre pays, fort de millions de licenciés, de dizaines de milliers d'associations et de milliers de cadres et de bénévoles du sport». Insistant sur l'évolution de ce mouvement, il indique qu'«il nous faut, cependant, faire preuve de vigilance pour que cette activité, même si elle est lucrative et médiatique, reste en étroite harmonie avec les fondements d'éducation et d'excellence dans l'effort et la persévérance». Le rôle de la cellule sera double. Il lui faudra d'abord «illustrer ce que le mouvement sportif algérien fait et ce qu'il représente afin que soit reconnu davantage son rôle social» quant au deuxième axe, il consistera à «présenter les principaux enjeux auxquels ce mouvement sportif va être confronté dans les années à venir et qui nous obligera à nous ressaisir pour mieux rebondir». Il semble, donc, que les pouvoirs publics, incarnés par le ministère de la Jeunesse et des Sports, veuillent impliquer tous les acteurs du secteur dans l'élaboration d'une sorte de charte qui dictera l'orientation politique en matière de sport dans le futur. Souvent, trop souvent même, tout ce qui se décidait au niveau du sport était mis en projet au sein des bureaux du MJS par les cadres de ce ministère. De l'indépendance à nos jours, la parole a rarement été donnée aux acteurs du sport. Certes, il arrivait qu'ils soient consultés mais leurs avis avaient peu de chance d'être pris en compte. La dernière mouture sur une politique nationale du sport date de novembre 2002. Elle fait état d'un constat et propose des solutions pour la relance du secteur. Mais apparemment, son application n'a jamais eu lieu. Pourtant elle avait été élaborée exclusivement par des cadres du MJS. Il faut noter, à juste titre, que des membres de la cellule de réflexion, installée au COA mercredi, ont fait part de leur crainte de voir le résultat de leur travail mis aux oubliettes. Ils devraient très certainement en parler au ministère aujourd'hui. La cellule se compose de huit ateliers et devra fournir son bilan et ses perspectives dans un délai de 45 jours. Pour le composer, on a fait appel à des experts à la seule différence qu'il n'y a aucun président de fédération sportive. Les ateliers se composent des membres suivants: - Sport d'élite et de haut niveau: Mmes Zhor Ghidouche et Hassiba Boulmerka, MM. Amar Brahmia, Abderahmane Morceli, Saïd Bouamra, Toufik Chaouch-Teyara. - Sport scolaire: Mme Zhor Ghidouche. MM. Mohamed Belhadj, Daho, Saïd Bouamra. - Sport de masse et sport pour tous: Mme Mériem Kerzabi, M. Brahimi Salah. - Formation et recherche: MM. Abdelkader Ould Amar et Fodil Tikanouine - Infrastructures et équipements sportifs: Mme Hassiba Boulmerka, MM. Amar Boukhtouche, Amar Brahmia, Toufik Chaouch-Teyara. - Etudes, analyses et évolutions juridiques: Général Megdad et M. Mohamed Belhadj. - Médecine du sport et lutte contre le dopage: Professeur Mameri, Mme Mériem Kerzabi, Dr Amar Boukhtouche - Management: MM. Mustapha Berraf, Fodil Tikanouine.