19 morts, 107 blessés. Batna, la capitale des Aurès, a été frappée en plein coeur ce 6 septembre. Depuis le spectaculaire attentat suicide du 11 avril 2007 contre le Palais du gouvernement, l'Algérie ne cesse de subir ce type d'action terroriste. La capitale des Aurès, Batna, à son tour, a souffert le martyre en cette journée du 6 septembre. 19 morts et 107 blessés selon la déclaration faite par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni. Les communiqués se succèdent au rythme des attentats. Des actions terroristes spectaculaires. Elles sont destinées à frapper les esprits. Le décompte macabre se poursuit. La révolte aussi. Des cris. Des larmes. Les familles comptent leurs morts dans la dignité. Une Algérie qui veut rester debout. Plus personne ne veut courber l'échine. En face se tient une horde aux abois qui doit savoir que la fin est proche. Ce n'est qu'une question de temps. Pour le moment, le danger guette toujours. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales n'a pas omis de le signaler. «Nous n'avons jamais exclu le risque d'attentat car il n'y a pas plus simple que de poser une bombe dans n'importe quel endroit de nos villes», avait averti M.Zerhouni. Mercredi 11 avril 2007. deux attaques kamikazes ont lieu presque simultanément. Le Palais du gouvernement au coeur de la capitale est ciblé. Son entrée est éventrée. Une plaie béante. Quelques kilomètres plus loin à Bab Ezzouar, une voiture piégée explose. On dénombre 33 morts et 57 blessés, selon le bilan fourni par les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ces attentats soulèvent l'indignation des partis politiques, des organisations nationales et des capitales étrangères. Le 11 juillet 2007, les groupes terroristes armés récidivent. Un camion piégé est lancé contre un détachement de militaires à Lakhdaria (Bouira). Bilan huit morts et 23 blessés parmi les membres de l'ANP. L'explosion a été terrible. L'engin piégé, un camion de type Saviem a été pulvérisé. M.Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d'Etat et ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales réagit: «La lutte contre les groupes armés se poursuivra avec la même détermination», a-t-il fermement déclaré. Il souligne que de pareilles attaques n'entameront en rien la détermination des services de sécurité à lutter contre ces groupes. «L'Etat algérien est décidé d'en découdre définitivement avec les groupes armés terroristes. L'occasion ne se fait pas attendre. Une attaque terroriste contre une brigade de gendarmerie à Yakouren (50 km à l'est de Tizi Ouzou) tourne au fiasco. La contre-offensive est instantanée. Le 14 juillet, les forces armées de l'ANP mettent hors d'état de nuire 4 terroristes. Elles récupèrent 4 mitrailleuses de marque kalachnikov, et un RPG7 (lance-roquette)». Dans sa déclaration, le chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem déclare dans la foulée que «le terrorisme est en train de subir un de ses plus cuisants échecs». L'armée ne lâchera pas prise. M.Zerhouni l'affirme à partir de Mostaganem au mois de juillet: «Le ratissage lancé contre les terroristes dans la région de Yakouren se poursuivra jusqu'à l'anéantissement ´´total´´ des groupes armés». Les groupes terroristes, quant à eux, font diversion. Ils ne peuvent faire face au déluge de feu qui s'abat sur eux. Le 14 août, l'ex-chef islamiste, Mustapha Kartali est grièvement blessé dans un attentat à la bombe placée dans sa voiture. Il est amputé d'une jambe. Il s'était rendu aux autorités algériennes dans le cadre de la «concorde nationale». Il a bénéficié des mesures prises par le chef de l'Etat, M.Bouteflika, en faveur des islamistes repentis. Cet acte revendiqué par les groupes islamistes radicaux vise, en priorité, la réconciliation nationale. Symbole de paix et de stabilité en Algérie. La lutte antiterroriste s'annonce implacable et sans merci.