Les autres membres du secrétariat national seront connus dans quelques jours. Le FFS a tenu hier la première réunion du nouveau conseil national sous la direction de son président Hocine Aït Ahmed. A l'occasion, Karim Tabou a été reconduit au poste de premier secrétaire national pour un mandat de deux années. Une nouveauté introduite dans les statuts du parti. «La prolongation du mandat d'une à deux années a pour souci, explique Karim Tabbou, d'extraire le FFS des lourdeurs administratives. C'est le cas aussi de la durée de validité des cartes d'adhérent qui ne seront renouvelées qu'après deux années». Au sujet de sa reconduction à la tête du secrétariat national, l'enfant d'Ath Bouadou, l'entrevoit «comme un contrat de confiance qui l'honore». Le dernier congrès du FFS a donné la preuve, d'après notre interlocuteur que nous avons rencontré à la fin des travaux du conseil national tenu au siège du parti, que le FFS recèle d'énormes potentialités qui se sont exprimées à travers l'important document qu'est la résolution de stratégie politique du FFS. Ce qui montre bien que «le parti va bien et mieux encore, il s'est ouvert de nouveaux horizons politiques». Pour continuer l'opération de mise en place des instances qui découlent des travaux du dernier congrès, les nouveaux statuts étant adoptés, il ne reste que les dernières retouches avant la publication des listes concernées et le secrétariat national sera désigné dans les prochains jours. «Les membres du secrétariat national seront nommés en concertation avec le président du parti», explique Karim Tabbou qui nous annonce que le FFS s'attellera, par la suite, à la mise en place d'une stratégie pour prendre part aux prochaines élections locales, «un objectif politique majeur». D'autant plus que la date limite de dépôt des dossiers de candidature est déjà fixée par l'administration au 9 octobre prochain. La seconde tâche urgente, décidée par la nouvelle direction du FFS, consiste en l'élaboration et la rédaction du règlement intérieur du parti pour permettre la mise en place des résolutions du 4e congrès. Enfin, «la reprise de l'action politique sur le terrain est la troisième priorité qui permettra le redéploiement attendu par les militants et les citoyens pour prendre en charge les préoccupations quotidiennes des Algériens». La caractéristique de la nouvelle orientation politique du FFS est confirmée à l'occasion de la tenue de ce premier conseil national et consiste en l'ouverture sur la société civile. Selon Karim Tabbou, les animateurs du mouvement associatif, syndicalistes, intellectuels, universitaires, journalistes...seront conviés par le FFS pour devenir ses partenaires. Une manière de confirmer le retrait du parti des traditionnelles actions politiques faites d'alliances multipartisanes. «Désormais, explique le nouveau premier secrétaire national, c'est aux autres partis de se positionner. Ou bien qu'ils acceptent de revenir aux cotés du peuple ou bien qu'ils restent dans le giron du pouvoir». Pour lui, le FFS a fait le choix avant la tenue des élections du 17 mai dernier, il s'agit donc «du maintien de ce cap politique qui nous distingue des autres partis». «Donc il ne faut pas s'attendre à des initiatives politiques avec les autres partis. Les élections locales sont un axe stratégique dans la mise en place de la politique de proximité décidée par le congrès, car le FFS fait le distingo entre les institutions qui servent le pouvoir et celles qui servent les citoyens», relève Karim Tabou qui constate que son parti a les armes politiques nécessaires pour répondre aux aspirations citoyennes. Sur la question de la gestion interne de la vie politique, notre interlocuteur nous a annoncé que le congrès du parti a décidé de la mise en place d'un comité d'éthique qui a pour mission d'observer le fonctionnement des instances du parti et de prévenir tout débordement en prenant en charge directement les doléances des militants qu'ils soient cadres dirigeants ou de base.