Le leader historique du FFS a reconduit Karim Tabbou à la tête du secrétariat national du parti, hier, lors de la première session du nouveau Conseil national issu du dernier congrès, tenu jeudi et vendredi derniers à Zéralda et qui a vu également la réélection de Hocine Aït Ahmed pour un autre mandat de cinq ans. Karim Tabbou est ainsi confirmé dans ses fonctions de premier secrétaire national du parti, après avoir été désigné au début de l'année à ce poste en remplacement de Ali Laskri, limogé à la suite d'une vague de protestations des militants de base qui réclamaient son départ. A l'occasion, Aït Ahmed a appelé le premier secrétaire national du parti ainsi que les membres du conseil national et les cadres du parti à se rapprocher de la société en multipliant les contacts avec elle pour l'aider à surmonter les différents problèmes auxquels elle fait face.Faisant un survol de la situation du pays, le président du FFS a exprimé sa peine devant les derniers attentats terroristes qui ont endeuillé le pays. «Il est malheureux de vivre l'horreur dans notre pays», affirme-t-il avant de rejeter le traitement sécuritaire de la crise qui «n'a abouti à aucun résultat».Aussi, le leader du plus vieux parti de l'opposition a appelé à trouver les moyens politiques pour rassembler les Algériens et garantir l'unité nationale qui risque, selon lui, d'être menacée à l'avenir par l'émergence de «problèmes ethniques». «J'ai l'impression que nous sommes en train de revivre la situation des années 1930, lorsque l'Etat algérien n'était pas encore fondé. Je crains l'apparition de problèmes ethniques à l'avenir, ce qui serait très grave», appréhende Aït Ahmed. Dans le même ordre d'idées, le leader charismatique du Front des forces socialistes à insisté sur la nécessité de resserrer les rangs pour garantir l'unité nationale. Pour sa part, Karim Tabbou, fraîchement désigné, a tenu à remercier son président pour la confiance placée en lui en lui renouvelant le mandat. «La confiance qui m'a été renouvelée m'oblige à un devoir d'engagement, un devoir de perfectionnement des méthodes et un devoir de vérité», a indiqué l'homme de confiance d'Aït Ahmed qui a également saisi cette occasion pour dénoncer le comportement de certains anciens membres du Conseil national, sans les nommer, dans les moments de crise qu'a connus le parti. «Je tiens à dire devant le président que ce genre de comportements ne sera plus toléré», a-t-il averti. A noter enfin que le président du parti n'a pas souhaité s'adonner au jeu des questions - réponses avec les représentants de la presse.