Jusqu'à hier en fin de journée les évacuations de policiers se sont poursuivies vers les structures hospitalières de Béjaïa sans que l'on sache encore l'origine de la contamination. Les va-et-vient incessants d'ambulances témoignent non seulement de l'apparition de nouveaux cas mais aussi de la rapidité de la propagation du virus. Une situation qui n'est pas sans inquiéter aussi bien la population que les autorités locales. Même si le communiqué du ministère de la Santé est de tendance rassurante, il n'en demeure pas moins que les garanties fournies dans le même communiqué, restent relatives tant que l'institut Pasteur n'a pas rendu son verdict. C'est pourquoi l'angoisse reste de mise à Béjaïa d'autant plus que le ou les foyers de l'épidémie ne sont pas circonscrits. Dans le communiqué de presse diffusé hier par le ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, il est mentionné que «des cas d'angine blanche ont été enregistrés à Béjaïa au niveau de l'unité de police de Oued Ghir» tout en précisant que «l'analyse des prélèvements a confirmé des angines blanches avec membranes (angine érythémo-pultacée)». Ce n'était alors que le 9 septembre, c'est-à-dire dimanche dernier, mais le lendemain le même communiqué reconnaissait l'enregistrement de nouveaux cas portant le nombre de patients de 18 personnes à 107 personnes admises respectivement à l'hôpital Frantz-Fanon et celui d'Amizour. Ce qui avait alors motivé le déplacement d'une mission du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière à Béjaïa concluant que «même si les résultats des analyses effectuées à Béjaïa se sont révélées négatifs, les analyses se poursuivent au niveau de l'Institut Pasteur» et qu'une «enquête épidémiologique a été également déclenchée», ajoute le communiqué du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. Ce dernier fait état à la date du 11 septembre d'un total de 152 personnes hospitalisées et du démarrage de la campagne de vaccination des éléments de la sûreté nationale de l'unité de Oued Ghir ainsi que ceux travaillant au niveau du port et de l'aéroport. En attendant les résultats des analyses qui s'effectuent présentement à l'institut Pasteur afin de déterminer l'origine et la nature de l'épidémie, les services de la prévention sanitaire se contentent des traitements préventifs à travers les vaccinations des éléments de police et leurs familles. Au sein de l'opinion, les commentaires vont bon train d'autant plus que le communiqué ne fait allusion à aucun signe d'intoxication alimentaire.