Les services sanitaires de la wilaya effectuent des analyses pour déterminer l'origine exacte de cette contamination. Plus de 200 policiers et douaniers étaient toujours hospitalisés hier dans différentes structures hospitalières de Béjaïa. Les services de la prévention sanitaire de la wilaya de Béjaïa sont en alerte générale. Depuis hier, les parents de policiers et douaniers contaminés subissent des traitements préventifs pendant que les services des deux hôpitaux d'Amizour et de Béjaïa s'affairent à faire des prélèvements pour analyse afin de déterminer la nature et l'origine de cette contamination à grande échelle, jamais connue à Béjaïa. L'alerte est présentement générale au niveau des casernes de police à Béjaïa tout comme dans les structures hospitalières. Des policiers et douaniers du port de Béjaïa ont commencé à être évacués en urgence, en fin de journée, d'avant-hier vers des établissements hospitaliers de la wilaya. Les nouveaux cas sont apparus hier pour faire l'objet de la même évacuation mais cette fois-ci à partir de leur domicile, ajoute notre source. Ce qui laisse penser que des citoyens pourraient être contaminés. Ce qui explique cette mesure préventive qui consiste en l'isolement des cas signalés en vue d'un véritable dépistage et aussi de prévention. Les sources hospitalières parlent d'un minimum de trois prélèvements suivis d'analyses pour pouvoir se fixer sur la nature de l'épidémie. L'autre mesure préventive consiste dans la prise en charge des proches parents des policiers et douaniers hospitalisés. A priori, les patients présentent des signes de rougeur au niveau de la gorge avec parfois des cas d'étouffement. On soupçonne des cas de diphtérie. L'alerte a été donnée au niveau de la Police algérienne des frontières avant-hier. Une cinquantaine de policiers et douaniers présentaient des signes de malaise avant qu'ils ne soient évacués vers l'hôpital Frantz-Fanon de Béjaïa et celui d'Amizour. Depuis hier, même l'hôpital d'Aokas a été réquisitionné. D'après une source médicale, il n'y a pas de cas très graves pour l'instant, l'hospitalisation des personnes atteintes n'est qu'une mesure préventive. Il s'agit de procéder à une observation médicale rigoureuse précédée d'un isolement pour empêcher toute propagation éventuelle dans l'attente d'en savoir plus après les prélèvements et les analyses effectuées sur cette maladie qui affecte les voies respiratoires, mais dont la nature reste pour le moment indéterminée. C'est pourquoi des prélèvements ont été opérés au niveau de la gorge. Ces prélèvements ont été transmis à l'Institut Pasteur. Mais hier, aucun des patients n'a été autorisé à quitter l'hôpital, à titre de précaution, a-t-on indiqué. A l'heure où nous mettons sous presse, le nombre de cas enregistrés se stabilise. Aucune victime civile n'a été signalée. Le foyer infectieux à l'origine de cette épidémie -si épidémie il y a- et sa nature ne sont pas pour le moment localisés et identifiés. Les recherches sont orientées au niveau de la PAF de Béjaïa. Plusieurs versions y circulent en l'absence d'informations officielles et de communication de la part des autorités concernées. On parle ainsi d'un voyageur contaminé qui aurait, au cours de son passage aux Douanes, contaminé à son tour les policiers et des douaniers. Ces derniers ont transmis par la suite le virus à leurs camarades dans les casernes. Une autre version parle de la contamination des repas servis au déjeuner dans la journée de dimanche. Ces repas ont été préparés dans le restaurant de la caserne des URS à Oued Ghir. Des policiers contaminés ont transmis la maladie aux douaniers par simple contact ou par voie respiratoire. L'hospitalisation de nombreux policiers a été confirmée hier par les services de police précisant que les cas sont circonscrits aux seuls policiers de la PAF et des douaniers.