Les activistes de l'ex-Gspc multiplient les attentats durant le mois de Ramadhan. Au deuxième jour du Ramadhan, les terroristes n'ont pas hésité à louer, cette fois-ci, les services d'un poseur de bombes pour semer la terreur, à quelques instants seulement de la rupture du jeûne. En effet, durant la fin de la journée d'avant-hier, aux environs de 17h50, la cité Génie Sider dite des policiers a été le théâtre d'une explosion d'une bombe artisanale. Celle-ci, soigneusement enveloppée dans un sachet noir, a été dissimulée dans la broussaille, près de l'entrée de la cité abritant les bâtiments résidentiels de la police. En fait, l'engin meurtrier ciblait une placette où les policiers avaient l'habitude de sortir pour prendre l'air. Le bilan de la déflagration fait état de deux morts et de six blessés. Dans ce drame, on dénombre deux policiers morts sur le coup et un autre gravement blessé. Ce dernier, amputé de la jambe gauche, demeure toujours sous surveillance médicale au niveau de l'unité des urgences de la ville de Boumerdès. Ami de tout le monde, aâmi Saïd, de son vrai nom Kenoud Saïd, un sexagénaire au grade de lieutenant et responsable de la brigade motorisée de la circulation routière, est un personnage hors du commun, connu pour sa bonté et sa sagesse. Preuve en est, hier encore, le siège de l'UMS de Boumerdès paraissait très exiguë pour contenir le nombre de visiteurs qui affluent pour s'enquérir de l'état de ce dernier qui s'avère hors de danger. Les cinq civils blessés légèrement par les éclats de la déflagration, dont un enfant et un enseignant, ont tous quitté l'unité de soins de Boumerdès, avant-hier, après avoir reçu les soins nécessaires. En revanche, l'enseignant transféré vers l'hôpital de Zmirli à Alger, ne devait quitter à son tour, l'hôpital qu'hier. Par ailleurs, selon les témoignages recueillis sur les lieux, des lambeaux de chair humaine ont été soufflés sur une centaine de mètres du lieu de l'attentat. Une mare de sang est encore visible sur le sol de la placette ciblée tandis que le mur d'enceinte porte encore les éclaboussures de sang jusqu'à hier. La population est sous le choc. Nul ne s'attendait, en ce mois sacré de Ramadhan, à une telle lâcheté. Une certaine anarchie est mise à l'index quand on évoque ce drame à Zemmouri, puisque un marché de fruits et légumes informel et un arrêt de bus improvisé sans aucun aménagement jouxtent la cité de la police.Le poseur de bombe n'a trouvé aucune difficulté à placer son engin de mort, affirment quelques observateurs locaux, en raison du relâchement de la vigilance, alors qu'il y a moins d'une semaine, un attentat kamikaze visant la caserne des gardes-côtes à Dellys, a fait 34 morts et plus de 60 blessés. Il faut rappeler, toutefois, que les activistes de l'ex-Gspc multiplient les attentats durant le mois de Ramadhan. L'année dernière, les nombreux attentats commis durant le mois sacré, ont fait plus de 8 morts et une dizaine de blessés. Par ailleurs, certaines sources attribuent cet attentat au groupe d'Ouled Ali dirigé par le sinistre Youcef Khelifi alias Talha. Ce dernier s'est spécialisé dans l'utilisation des enfants et adolescents spécialement des nouvelles recrues, ou appartenant aux cellules de soutien logistique, non encore fichés par les services de sécurité, comme poseur de bombes. Ces derniers sont parfois issus de la famille de ce chef terroriste.