Aïn Smara, une commune située à quelques kilomètres seulement de Constantine, à l'entrée ouest, est surtout connue pour ses terres agricoles. Malheureusement, on est frappé par le nombre d'habitations construites sur ces terres à vocation agricole. Il va sans dire qu'il est mis en doute les innombrables permis de construire délivrés par les services techniques de la municipalité d'Aïn Smara. Et ceux qui ont déjà édifié leurs bâtisses s'inscrivant en porte-à-faux avec le code de l'urbanisme, du coup bafoué, et l'on se demande: qu'a-t-on fait de l'aval de la DUC? Dans ce contexte, on peut, par exemple, citer la fameuse promotion immobilière intronisée «d'office» à proximité de Hricha, où les confortables duplex valent 140 millions de dinars, dont l'acquisition est matérialisée avec un simple contrat entre le promoteur et l'acheteur, sans authentification notariale. La multitude des constructions anarchiques édifiées en catimini, sans prendre en considération l'aspect environnemental, pourraient, si une enquête venait à être déclenchée, faire l'objet de démolition, mais encore faut-il que les autorités locales s'intéressent à l'image de la ville, quand on apprend par des sources dignes de foi que certains terrains font l'objet d'une légalisation en toute impunité, par certains opportunistes avec la bénédiction des services techniques d'Aïn Smara et l'on se demande quand pourrait s'ouvrir la porte de l'Etat de droit.