L'équipe sétifienne ne devrait rencontrer aucun problème face à de modestes Mauritaniens. Sétif retrouve la Coupe arabe. Elle s'était engagée la saison dernière dans cette compétition avec quelque espoir de bien y figurer. Son objectif avait été le championnat national, la Coupe arabe ne venant juste que pour meubler un agenda pas tellement rempli en matière de matches officiels. On se souvient que l'entrée en matière des Sétifiens, la saison dernière, n'avait pas été tellement encourageante. Battus dès le match aller du premier tour préliminaire au Soudan par le club d'El Merreikh, ils avaient dû cravacher dur, chez eux, au retour, pour renverser la vapeur. En somme, le club sétifien n'était passé que par le trou d'une serrure. A cette époque-là, l'Entente à laquelle on avait eu affaire était celle qui dominait de la tête et des épaules le championnat algérien. Une équipe imperturbable, à la mécanique bien huilée et qui renversait tout au niveau local. Cette énergie, cette soif de vaincre, elle avait réussi à les transposer en compétition arabe. La suite est connue puisque l'équipe sétifienne, sur sa lancée victorieuse, a pris goût à l'aventure de la Champion's league arabe jusqu'au sacre final. Elle revient, donc, à cette compétition avec un autre statut, celui de détenteur du trophée lequel, forcément, devient l'équipe à battre, celle dont on veut prendre la place, les honneurs et....l'argent qui va avec, car quand on sait qu'on encaisse un chèque de 1,5 million de dollars en fin de parcours victorieux, cela aiguise les appétits et...les couteaux. La mission de l'Entente va, ainsi, consister à se maintenir à la première place sachant qu'il s'agit d'un exercice autrement plus difficile que celui par lequel on est parvenu à ce poste. Et force est d'admettre que l'équipe sétifienne de ce début de saison est en deçà de celle de la saison dernière à pareille époque. Sa dernière sortie, en cham-pionnat, en terre blidéenne, n'a fait que confirmer les mauvaises approches qu'elle avait eues à l'occasion de ses trois précédents matches. Trois matches, certes, victorieux mais qui nous avaient dévoilé une formation sétifienne moins efficace, moins volontaire dans le jeu que celle de l'exercice précédent. La faute, certainement, à une décompression suite à l'excès de stress de la saison dernière où il lui avait fallu batailler ferme en fin de parcours pour remporter le titre. La faute aussi à un changement dans l'équipe puisque celui qui avait été le meilleur joueur la saison dernière, le Malien Keïta, n'est plus là et on sait quel rôle prépondérant il avait joué dans la réussite de l'Entente. On ajoutera que Hadj Aïssa se remet d'une blessure et a du mal à retrouver sa forme. Tout cela fait que la machine sétifienne fonctionne incorrectement même lors des succès face au MCO, à Tlemcen et face au MCA. L'USMB est venue l'enrayer et lui montrer qu'elle va devoir revoir ses automatismes. La chance de l'Entente pour ce premier tour de la Coupe arabe est d'être tombée sur un adversaire mauritanien largement à sa portée. Cela va lui servir de mise en jambes, voire d'apporter des correctifs dans sa manière de jouer. En tout cas, à Nouakchott, aujourd'hui (22h30 heure algérienne), le moins que l'on puisse attendre d'elle c'est qu'elle fasse honneur à son statut de tenant du trophée.