Les tenants du titre affrontent un club aux moyens nettement supérieurs aux leurs. L'Entente de Sétif retrouve, ce soir, une compétition qu'elle affectionne depuis qu'elle en a remporté le trophée mis en jeu la saison dernière. Entre l'ESS et la Champion's League arabe, c'est le parfait amour, à condition, toutefois, que l'équipe algérienne consente à négocier convenablement ses rendez-vous. Pour l'instant, tout va bien pour elle, le club de Mauritel de Mauritanie ayant constitué un bon sparring-partner pour l'échauffement lors du premier tour. Mais plus la compétition avance, plus la valeur de l'adversaire augmente et il faut s'attendre en ce second tour à une opposition certainement plus solide que celle des Mauritaniens. Il se trouve que l'adversaire de ce soir n'est autre que le représentant de ce football saoudien aux moyens nettement plus élevés que le nôtre. Mais l'Entente ne semble pas s'en faire puisque ce football-là lui sourit en général et des clubs comme l'Iittihad Djeddah ou le Ahly Djeddah gardent un mauvais souvenir de leurs confrontations avec l'équipe algérienne. En fait, le plus grand danger pour cette dernière, ce soir, viendra...d'elle. Nul ne contestera le fait que l'ESS d'aujourd'hui n'a presque plus rien à voir avec celle qui dominait le football algérien l'année dernière à pareille époque. Nous ne dirons pas qu'elle est rentrée dans le rang mais il est certain qu'elle a moins de mordant. Ce n'est, d'ailleurs, pas pour rien qu'en six matchs de championnat, elle a, déjà, connu la défaite, alors que la saison dernière, elle alignait les victoires. Sa dernière sortie sur le terrain, pourtant à domicile, n'a pas, elle aussi, été convaincante, la formation sétifienne étant obligée de concéder le match nul à son visiteur bordjien dans le derby des Hauts-Plateaux. Ce résultat a, sans nul doute, semé le trouble au sein de la famille ententiste surtout au niveau des joueurs qui ont dû se dire que quelque chose ne tournait pas rond dans leur équipe. En fait, il faut chercher la cause de ce semblant de déclin de l'ESS dans l'instabilité de son staff technique puisqu'elle a déjà «consommé» un entraîneur pour le remplacer par Noureddine Saâdi dont on dit que ses heures à ce poste seraient comptées si l'équipe venait à rater son rendez-vous arabe. C'est dire que le club sétifien vit sur des charbons ardents, lui qui n'a pas su gérer les acquis d'une grande saison qui s'était soldée par la conquête du titre de champion d'Algérie et de champion arabe. Le recul de l'Entente s'explique, également, par un changement dans son effectif. On ne laisse pas partir celui qui a été son meilleur joueur la saison dernière sans en ressentir les effets, et à ce titre, le départ de Souleimane Keita n'a pas été compensé. Ajoutez à cela l'absence, pour blessure, d'un autre meneur de jeu, à savoir Lazhar Hadj Aïssa ainsi que la «chute» d'éléments qui brillaient la saison dernière comme Ziaya, Yekhlef, Maïza ou Benchadi. Cela fait trop pour une équipe et le fait que l'Entente soit si bien classée en championnat est en soi une sacrée performance. Il s'agira, donc, pour elle, ce soir, d'obtenir le meilleur résultat possible en vue de préserver ses chances de qualification. Elle rencontrera une formation d'El Wahda pratiquement inconnue, mais qui s'est distinguée lors du 1er tour en étant la formation la plus prolifique puisque, en deux matchs, elle avait «atomisé» l'équipe djiboutienne des Chemins de fer (11-0 et 8-0). Cela ne veut peut-être pas dire grand-chose du fait de la modestie de l'adversaire mais nous ne pensons pas que les Djiboutiens soient tellement inférieurs aux Mauritaniens que les Sétifiens avaient éliminés.