La ville des Roses ouvre ses bras pour ce mois de piété et de «sahrates». Les soirées des week-ends de ce mois de Ramadhan rimeront à Blida avec les chants andalous et hawzis, et ce au grand bonheur des familles férues de ce genre de musique. En effet, la wilaya de Blida a tracé un riche programme de musique du terroir, chaque mercredi et jeudi après les prières de Taraouih, au niveau du Parc des fêtes de la route de la Chiffa. Il y aura, à partir de 21h30, des troupes locales, telles El Widadia, Nedjma, El Fen Oua El Adeb et surtout des divas de la variété algérienne, à l'instar de Nadia Benyoucef, Rym Hakiki et bien d'autres qui vont interpréter en choeur ou en solo. La première soirée programmée pour ce mercredi sera assurée par le virtuose Ali Mitidji, un violoniste de la ville des Roses, devenu avec le temps interprète de la musique andalouse. «J'appartenais à l'ex-équipe de la RTA et j'ai chanté en 1965, lors d'un festival de musique andalouse, la nouba Eddil à côté de Mustapha Skandrani. Depuis, je me suis consacré uniquement aux instruments de musique, notamment le violon, avant d'intégrer de nouveau le monde de la chanson à la fin des années 90», nous dira cet ex-responsable du conservatoire de Blida, après la disparition du grand Dahmane Benachour en 1976. Pour la chargée du dossier culture au niveau du cabinet de la wilaya de Blida, en l'occurrence Mlle Benkeddache Khalida, le choix des week-ends n'est pas fortuit, puisque les familles peuvent veiller tard au Parc pour savourer une musique appréciée et adorée, du moment qu'elles seront libres le lendemain. «Il y aura certainement du monde. Ajoutez à cela l'entrée qui est gratuite ainsi que la réussite des précédentes journées musicales, comme celles du hawzi qui ont eu lieu du 14 au 22 juin dernier à Blida.» Par ailleurs, notre interlocutrice nous fera savoir en parallèle qu'une pièce théâtrale d'une troupe de Béjaïa, tirée d'une oeuvre de Rachid Mimouni. Le Fleuve détourné, sera jouée à Blida les 24 et 25 de ce mois. Avis aux amateurs.