C'est ce qu'on a appris des sources très au fait de la situation sécuritaire. Une bonne partie de l'argent fourni par les candidats à l'immigration clandestine aux passeurs finit dans les caisses des groupes armés affiliés au Gspc, présumé branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique. C'est ce qu'on a appris des sources très au fait de la situation sécuritaire. A leurs risques et périls, ces candidats s'aventurent à prendre le large vers une destination inconnue pour 100.000, 150.000, voire 200.000DA, dans des embarcations de fortune. Un tel renseignement a été établi à la lumière des enquêtes des différentes pistes suivies ayant pour but de déterminer le financement des terroristes. Mais ce qui a surtout attiré l'attention des services de sécurité, c'est la fin tragique des clandestins alors qu'aucune trace n'est à signaler quant à leur «guide», et parfois, pour ne pas dire souvent, aucune trace de la barque ayant servi à leur transport. Une énigme ayant mis la puce à l'oreille des services de sécurité. D'ailleurs, les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste sont sur le point de mettre la lumière sur la provenance du financement des mercenaires qui prétendent être en Algérie pour renforcer les rangs des terroristes. L'enquête révèle que l'argent découlant du phénomène «immigration clandestine» sert à payer ces mercenaires. Ils sont une quarantaine seulement, selon le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Mais ce chiffre n'est qu'approximatif, selon des sources sécuritaires, qui ont précisé la présence de plusieurs nationalités. Dans les régions de l'Est, plus d'une centaine de terroristes écument les maquis de la zone6, selon la cartographie terroriste. Comme nous l'avions signalé dans nos précédentes éditions, une quinzaine de terroristes étrangers de différentes nationalités figurent parmi ce groupe, notamment des Tunisiens, des Nigériens et des Maliens ainsi que des Mauritaniens. Au cours de l'opération de ratissage déclenchée le mois de juillet dernier, à la lumière d'informations faisant état de la présence d'un important groupe armé à Bir El Ater, l'ANP avait neutralisé définitivement six étrangers. Au niveau de la zone2, ce sont surtout des mercenaires marocains qui sont acheminés vers les maquis de Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira. Ces mercenaires semblent même toucher des sommes en euro. Les services de sécurité chargés de la lutte antisubversive sont en train d'étudier un plan stratégique pour faire face au phénomène de l'immigration clandestine. En fait, la stratégie devrait permettre de mettre un terme à ce vivier qui alimente Gspc.