Un carnet d'or d'un mythique réel amour entre l'individu et son environnement. La musique algérienne est faite d'une extraordinaire diversité de styles et de répertoires. Le chaâbi ou la musique citadine, l'andalou et ses noubate sont des musiques de promesses au féminin de l'amour, le carnet d'or d'un mythique réel amour entre l'individu et son environnement. Les associations maintiennent toujours la tradition de cette musique citadine dans les villes, de Tlemcen, Constantine et Alger...Ces associations se constituent en ensembles massifs sur le modèle de l'orchestre symphonique occidental, introduisent de nouveaux instruments et des choeurs mixtes. Aujourd'hui, toutes les parties concernées et les amoureux de ce genre de musique se redéploient pour la sauvegarde et le développement de ce patrimoine national. Le Festival national de la musique et de la chanson citadine, dans sa deuxième édition, s'est ouvert jeudi soir au Théâtre régional de Annaba Azzedine-Medjoubi en présence de responsables du secteur de la culture et un public venu nombreux. Trois anciens artistes: Guerbèche Nadia, Benchouben Hacen et Rahma Boualem, ont été honorés lors de cette soirée d'ouverture. Un hommage organisé en guise de reconnaissance à leurs oeuvres et à leur contribution à la promotion de la musique et de la chanson. Guerbèche Nadia, artiste des années soixante, était connue pour son fameux tube Ya Dallali Eddi Slami. Quant à Rahma Boualem, il fut l'un des porte-flambeau du chaâbi dans la région de Biskra. Il est surtout apprécié par le public pour sa célèbre chanson Ya Loumima. Benchouben Hacen a excellé, pour sa part, dans la musique andalouse et a fait partie de plusieurs orchestres. Le chanteur du malouf, Hamdi Benani, a eu l'honneur d'ouvrir cette première soirée de la deuxième édition du Festival national de la musique et de la chanson citadine avec une haute prestation qui a charmé le public qui était nombreux dans la salle. La diva du hawzi, Naïma Djazairïa, et le chanteur chaâbi, Abdelkader Chaou ont également subjugué l'assistance composée essentiellement de familles. La cérémonie d'ouverture de ce festival, qui se poursuivra jusqu'au 28 septembre, a eu lieu en présence du représentant de la ministre de la Culture, M.Nourredine Lardjane, des autorités de wilaya et d'hommes d'art et de culture. Tous sont à Annaba pour faire revivre une époque, pour nous rappeler l'andalou, le malouf et le chaâbi. Trois genres de musique nés il y a plusieurs siècles. Une formidable kermesse où l'on savoure les sons de différents instruments tels que les violon, oud, mandoline, kanoun, tar, banjo...pour retrouver surtout l'atmosphère d'une époque florissante. Les organisateurs, musiciens et chanteurs contribuent à la réussite de cette deuxième édition, en offrant une musique citadine d'excellente qualité dans son ensemble et parfois d'un très haut niveau.