Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M.Tayeb Belaïz est plus que jamais décidé à aller de l'avant. C'est ce qui ressort de sa visite effectuée, hier à Oran. Plusieurs structures ont été passées au peigne fin et d'importantes décisions ont été prises. Sur ce deuxième point, et constatant les retards accusés dans la réalisation de la future cour d'Oran, le ministre n'a pas caché sa colère. Ainsi, il a jeté l'anathème sur les responsables du bureau d'études Aphar et accusé ses responsables d'être à l'origine du retard. Sur le champ, M.Belaïz a ordonné une enquête afin de situer les responsabilités de chacune des parties concernées, comme il a annoncé que des poursuites judiciaires seront engagées contre le «fautif». La structure en question est destinée à abriter le siège du tribunal de l'Usto tandis qu'il a été décidé la construction d'une nouvelle cour. Cette dernière a consommé au total 35 milliards de centimes. «Elle ne reflète pas la grandeur d'Oran», lance M.Belaïz. Une autre décision a été prise au niveau de la commune d'Es-Sénia. Il s'agit de la délocalisation des locaux commerciaux en construction afin de permettre la réalisation d'un nouveau tribunal. M.Belaïz a émis des critiques et ses recommandations portent sur la rigueur des dispositions à appliquer. Ce projet vise à moderniser le système judiciaire, ne cessait-il de répéter à chacune de ses escales. La modernisation du secteur, inscrite dans le cadre des réformes, doit également être prémunie de l'évacuation à temps des affaires en suspens ou en cours d'exécution. C'est au niveau du tribunal d'Es Sénia que M.Belaïz a pris tout son temps pour expliciter ses recommandations en insistant sur l'exécution des jugements. La dernière escale a été marquée par la pose de la première pierre de la réalisation du futur bâtonnat d'Oran, et il s'est rendu enfin au chantier de l'aménagement extérieur situé à Misserghine. Celui-ci, rappelons-le, est réservé aux détenus qui accomplissent des travaux agricoles. Par ailleurs, interrogé sur le dossier des Algériens de Guantanamo et de l'affaire Khalifa, M.Belaïz n'a rien apporté de nouveau, sauf, affirme-t-il qu'une délégation algérienne de haut niveau, s'est déplacée à Guantanamo, afin de s'assurer de la situation des 17 détenus algériens. Il enchaînera que «l'Etat traitera ces Algériens comme tout le reste des Algériens conformément à la loi algérienne». Quant à la demande d'extradition de Khalifa Abdelmoumen, le ministre n'a rien apporté de nouveau sur son évolution. Ce dernier s'est contenté de dire que l'Algérie est passée par une série de procédures avant de demander l'extradition de Khalifa. Par ailleurs, la France a lancé un mandat d'arrêt contre ce dernier, a-t-il affirmé, ajoutant que la France échappe totalement à la demande d'extradition. La Grande-Bretagne doit répondre à cette demande, a-t-il conclu.