L'Etat amplifie le dispositif de lutte contre la contrefaçon. Un laboratoire de conformité devant contrôler toutes les pièces de rechange importées sera créé incessamment. C'est ce que prévoit le nouveau décret exécutif du ministère des Transports, portant sur la régulation du marché des concessionnaires algériens. Le laboratoire devrait être installé par la firme suisse, SGS, qui a acquis près de 76,96% du capital du Contrôle technique automobile (Cota). Celui-ci s'engage à réaliser une extension du réseau de contrôle technique de l'entreprise par l'ouverture de douze lignes supplémentaires. L'opérateur choisi prendra également en charge la formation du personnel assigné à la tâche de contrôle. SGS s'est engagé avec le ministère des Transports sur deux projets, à savoir l'homologation des véhicules neufs, activité détenue présentement par les services des mines, et le contrôle de la pièce de rechange avec la création d'un laboratoire à cet effet. Ce qui ne pourra que diminuer le danger de la pièce de rechange contrefaite qui mine sérieusement le marché en Algérie. La création d'un laboratoire de contrôle s'inscrit dans le cadre de la prévention contre toutes formes de contrefaçon dans le secteur, sachant que 99% des pièces de rechange commercialisées en Algérie sont importées, et que 50% sont contrefaites, des chiffres effarants qui mettent la vie humaine en danger. Le fléau de la contrefaçon reste d'actualité malgré tous les dispositifs mis en place par l'Etat, comme le contrôle technique des véhicules, qui incite les automobilistes à mieux entretenir leurs véhicules. La contrefaçon de la pièce de rechange a vu le jour en Algérie à la suite de l'ouverture du marché extérieur au secteur privé. À partir de 1995, le phénomène continue de gangrener le secteur. Le marché de l'automobile algérien a enregistré entre 2006 et 2007, environ 200.000 véhicules importés par quelque 40 concessionnaires et commercialisés sur le territoire national. Ce qui nécessite le renforcement du mécanisme de lutte contre le trafic, lequel coûte, dans la plupart des cas, des vies humaines. Pour un pays qui importe à 100% sa pièce détachée comme l'Algérie, le danger persiste. Il reste le cas de l'Association des concessionnaires (Ac2a) qui, par vocation, contribue à la réorganisation du marché de l'automobile afin de faciliter la tâche à ces organismes qui veillent à ce que toute la production importée soit légale et corresponde aux normes du marché mondial. Cela ne va pas sans subir les entraves que rencontrent les concessionnaires au niveau des ports algériens. Les formalités qui retardent la livraison de la production est le fait que les pièces ne sont pas d'origine. Par ailleurs, le consommateur doit prendre des précautions lorsqu'il achète la pièce de rechange. Le but est non seulement de ne pas être arnaqué, mais surtout de préserver sa vie.