La fin du mois sacré du Ramadhan coïncide indubitablement avec un autre casse-tête pour les parents. En effet, la fête de l'Aïd oblige les parents à répondre positivement aux exigences de leurs enfants. C'est connu! Les derniers jours du mois sacré sont généralement réservés à l'achat d'habits neufs pour les petits qui attendent avec impatience le jour de la fête, où ils seront tirés à quatre épingles. Mais cette année, la donne n'est pas la même et beaucoup de choses ont changé, à commencer par la cherté de la vie qui vient de remporter un nouveau record dans notre pays et les multiples dépenses auxquelles ont été confrontés les chefs de familles à l'occasion du Ramadhan et de la rentrée scoalire. Côté prix, il n'y a pas à dire, c'est la flambée. Les vêtements sont trop chers estiment les parents et se situent bien au-dessus des moyens que possède un simple salarié. Les produits «Made in», notamment ceux qui sont importés de Syrie ou de France sont carrément intouchables pour un salarié moyen. A titre d'exemple, un ensemble pour un garçonnet de 4 ans est vendu entre 3800 et 5000DA. Le stand des bébés n'est guère mieux loti et les prix affichés sont nettement dissuasifs. «C'est cher et les belles choses sont carrément imprenables. Ma fille a juste 4 ans, regardez cette-robe, je l'ai payée à 1400DA, vous croyez, que c'est un prix raisonnable pour un produit fabriqué chez nous?», s'exclama une mère de famille debout sur le seuil d'un magasin de confection pour enfants. La dame nous fait savoir qu'elle déboursera 6000DA minimum entre chaussures et vêtements pour ses deux enfants âgés de 4 et 8 ans. En somme, de par les conditions difficiles dans lesquelles il s'annonce et les multiples dépenses qu'il occasionne, l'Aïd El Fitr 2007 est certainement l'un des événements les plus contraignants. Mais à la fête comme à la fête et les familles, même si elles doivent faire passer toutes leurs économies et s'endetter en fin de parcours, ne sont pas prêtes à faire des concessions ou à déroger à la règle de la tradition qui sera inéluctablement respectée comme au bon vieux temps.