La préparation des élections locales du 29 novembre prochain est loin d'être une sinécure pour le FFS (Front des forces socialistes). Outre la contestation émaillant la confection des listes de candidatures, signalées au niveau de certaines fédérations, le parti fait face à d'inénarrables entraves bureaucratiques. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le FFS accuse l'administration locale chargée de la préparation des élections au niveau de sept (07) wilayas, de refuser l'enregistrement des listes APW confectionnées par le parti, «violant ainsi toute la réglementation régissant les élections». Ces «dépassements» ont été signalés dans les wilayas de Khenchela, Chlef, Skikda, Jijel, M'sila, Sétif et Béchar. Les responsables du plus vieux parti de l'opposition algérienne comptent réagir face à de pareils agissements, susceptibles, de surcroît, de lui asséner un véritable coup de boutoir. A cet effet, le parti a décidé d'entamer une action en justice «contre les responsables de la réglementation et de l'administration locale» qui «n'a avancé aucun argument valable ayant motivé sa décision». Pis encore, la formation politique de Hocine Aït Ahmed estime que les responsables locaux des wilayas su-citées «n'ont pas jugé utile d'étudier les dossiers de candidatures qui leur ont été transmis par les fédérations locales du parti». Dans une lettre de protestation adressée au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, s'interroge sur le pourquoi du recours de l'administration locale à de pareils procédés qui n'ont auparavant concerné aucun autre parti politique excepte le FFS. Partant de cela, M.Tabbou estime que ce fait a été «minutieusement élaboré, voire étudié, par le ministère de l'Intérieur afin de porter atteinte au FFS». Tout en mettant en garde le premier responsable de l'Intérieur, Karim Tabbou appelle M.Zerhouni «à intervenir afin de mettre fin à ce genre de mascarade qui risquent de porter un sérieux coup à la crédibilité des prochaines échéances électorales». Ainsi, le plus vieux parti de l'opposition n'en est pas à sa première avec le département de l'intérieur, et il n'en est certainement pas à sa dernière. Cette formation politique avait violemment critiqué l'administration qui «n'a cessé de lui mettre les bâtons dans les roues» lors de la confection des listes de candidatures pour les élections locales du 29 novembre prochain. Déjà bien avant, les responsables du FFS avaient signalé le refus du ministère de l'Intérieur de réceptionner le rapport du IVe congrès national du parti «sous prétexte que le directeur des libertés publiques au niveau du département de Zerhouni, est absent». Par ailleurs, dans le communiqué parvenu à notre rédaction, le premier secrétaire national du FFS indique qu'il continuera d'user de toutes les voies légales afin de faire valoir les droits et les revendications de son parti.