L'ouverture s'est faite hier avec le film Indigènes de Rachid Bouchareb... Le cinéma c'est avant tout une belle aventure et puis des rencontres et des échanges. Comme en témoigne cette information de taille: ce sont des films algériens qui sont actuellement à l'honneur au Cork Film Festival qui se tient en Irlande. Une information disponible sur le site de la Télévision algérienne, notamment. Pour la première fois des films algériens, dont Mimezrane (fille aux tresses) du réalisateur Ali Mouzaoui, et trois films de Merzak Allouache, seront projetés au Festival de Cork, en Irlande, qui se tiendra du 14 au 21 octobre 2007. Mimezrane est un long métrage de fiction d'une durée de 90 minutes, tourné en tamazight à Alger, Tizi Ouzou et Bgayet. C'est l'histoire d'une petite fille profondément belle mais triste. Ce conte de fées sera donc le quatrième long métrage professionnel réalisé en tamazight. Il sera ainsi présenté en avant-première mondiale. Ce film, qui fait connaître la culture orale berbère, a été réalisé dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Au total, huit films (longs métrages) et un documentaire algérien, Ça tourne à Alger, celui de Salim Aggar seront projetés lors de cet important rendez-vous cinématographique irlandais. La présentation d'un panorama spécial Algérie est intitulé «Chroniques algériennes». L'ouverture s'est faite hier avec le film Indigènes de Rachid Bouchareb. Suivront les autres films retenus, à savoir Rachida de Yamina Bachir-Chouikh, Bled number one de Zaïmèche, ainsi que trois films de Merzak Allouache, Omar Gatlato, Bab El Oued city et Salut cousin. Le film Chronique des années de braise de Mohamed-Lakhdar Hamina, Palme d'Or à Cannes en 1975, est également inscrit au programme du Festival de Cork. Enfin, des conférences et des exposés sur le cinéma algérien seront organisés par Roy Armes, auteur du dictionnaire sur le cinéma dans le Maghreb, et Merzak Allouache. La présence de films algériens à Cork est le fruit d'un partenariat noué depuis plusieurs années entre Cork Film Festival et le Festival mondial du film amazigh que dirige Si El-Hachemi Assad du Haut conseil à l'amazighité (HCA). Des représentants du Festival de Cork ont déjà participé à des rencontres cinématographiques organisées par le Festival mondial du film amazigh à Ghardaïa en 2006 et Tlemcen (extrême ouest) le mois de janvier dernier. Ces derniers ont ainsi noué de solides contacts et, eu égard à la qualité et réputation du Festival du film amazigh,-l'unique festival du cinéma jusque-là avant l'installation cet été du Festival du film arabe- la décision de porter son choix sur l'Algérie s'imposait de facto. L'ex-hôte de l'Algérie qui, par cet acte, renvoyait en quelque sorte l'ascenseur, fera découvrir en tout cas à ses citoyens irlandais notre cinéma à l'étranger, ce qui n'est pas négligeable. L'Irlande dont la culture se veut un peu proche de la nôtre, trouvera assurément de quoi s'émouvoir et tressaillir face à nos belles montagnes du Djurdjura qui rappelleront sans aucun doute un peu les monts irlandais avec leurs vastes champs verts et leur musique celtique tant la déclinaison mélodique ressemble étonnement à la musique berbère...Pour preuve, le répertoire berbéro- celtique du groupe Mougar avec le célèbre flûtiste Nasreddine Dalil qui joue notamment avec Djamel Allam, un autre artiste sans frontières.