Il a invité la SFI à s'impliquer davantage dans le processus de privatisation et de développement du secteur privé national. Une activité chargée a caractérisé le deuxième jour de la visite du ministre des Finances, M.Karim Djoudi, à Washington. Il doit présider les assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), qui se tiennent du 20 au 22 octobre. Les récentes évolutions de l'économie mondiale et les propositions pour mieux adapter ces deux institutions aux réalités de l'économie internationale, sans sacrifier la croissance et l'avenir des pays les plus faibles, seront examinées. La réunion aujourd'hui du Comité monétaire et financier international (Cmfi) du FMI, et celle demain du Comité de développement (CD) de la BM, précèdent les deux assemblées qui s'ouvriront lundi en présence de leurs 185 membres. Le ministre s'est entretenu jeudi avec plusieurs responsables des institutions financières internationales. Djoudi, qui a rejoint mercredi soir Washington, a ainsi reçu le nouveau président de la Banque mondiale, l'américain Robert Zoellick. Dans la même journée, le ministre des Finances a rencontré Mme Daniela Gressani, vice-présidente à la Banque mondiale en charge des pays de la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena) dont fait partie l'Algérie. Par ailleurs, Karim Djoudi s'est enquis auprès du vice-président de la Société Financière Internationale (SFI), Lars Thunel, de l'expérience de cette institution dans l'accompagnement du processus de privatisation des banques publiques dans différentes régions du monde. Djoudi a invité la SFI à s'impliquer davantage dans le processus de privatisation et de développement du secteur privé national en prenant des participations dans les PME proposées à la privatisation. Vendredi, le ministre a poursuivi ses rencontres bilatérales et multilatérales et a participé à la réunion ministérielle du Groupe des 24 et à la réunion du caucus des ministres africains des Finances. Il a, par ailleurs, reçu le DG sortant du FMI, M. Rodrigo de Rato. Son successeur, le Français Dominique Strauss-Kahn, élu fin septembre à ce poste, a fait valoir que son élection a bénéficié du soutien des «pays émergents et des pays pauvres». Il a estimé que «l'accord tacite entre les Américains qui se réservent la direction de la BM, les Européens, qui placent un des leurs à la tête du FMI, n'a plus de raison d'être.» Les «rencontres d'automne» sont destinées à passer en revue le travail des deux institutions de Bretton Woods. Elles offrent, par ailleurs, une opportunité aux délégués des 185 pays membres de faire avancer leurs revendications, invitant les instances internationales à s'impliquer davantage dans le développement des pays les plus faibles. Ce rendez-vous traditionnel, jugé fort utile par l'Algérie, permet d'améliorer le niveau d'information des pays membres sur les évolutions enregistrées aux plans mondial et régional, et aussi de faire avancer un nombre de dossiers dont celui des réformes internes des deux institutions. Les pays en développement, revendiquent surtout un rapport sur l'évolution du travail de réforme interne initié au FMI. Comme ils appellent aussi à améliorer des mécanismes de surveillance des économies mondiales, à rendre plus efficaces les apports financiers en direction des pays en voie de développement et à augmenter l'aide publique au développement.