Les syndicats contestent la nouvelle grille des salaires et réclament leur représentation dans les débats sociaux. La coordination des 12 syndicats autonomes agréés n'est, semble-t-il, pas prête à abandonner facilement ses revendications. Elle active et use de tous les moyens pour faire aboutir la plate-forme de ses doléances. En effet, trois délégués de la coordination, en l'occurrence le Dr Merabet du Snpsp, le Dr Jijik du Snmasm et M.Meriane du Snapest se sont déplacés, hier, à l'Assemblée populaire nationale (APN). Ces derniers ont saisi les présidents des groupes parlementaires. «Nous avons rencontré les chefs des groupes parlementaires du RND, du MSP ainsi que du RCD. Nous n'avons pas trouvé des responsables au niveau des autres bureaux, mais nous leur avons laissé une lettre explicative de nos doléances», a fait savoir le Dr Merabet, secrétaire général du Syndicat des praticiens de la santé publique (Snpsp), joint par téléphone. Les syndicalistes attendent une réaction de la part des parlementaires qui sont maintenant interpellés par rapport aux problèmes soulevés par les syndicats, à savoir la contestation de la nouvelle grille des salaires, ainsi que la problématique de leur représentativité et leur représentation dans les débats sociaux. «Nous attendons une invitation à une réunion de travail de leur part. A travers eux, nous voulons relancer le dialogue et le débat sur ces points», explique notre interlocuteur. Il ajoute que «même si les présidents des groupes parlementaires ne réagissaient pas à notre requête, nous aurions au moins tenté de soumettre nos problèmes à l'APN». La prochaine étape sera, selon lui, d'interpeller le président de la République et «de le sensibiliser par rapport à nos problèmes, le chef du gouvernement n'ayant à ce jour pas donné suite à la lettre détaillée de nos revendications déposée au début du mois d'octobre». Pour l'instant, souligne le Dr Merabet, la coordination s'inscrit dans la négociation avec les pouvoirs publics avec un grand espoir de voir ses doléances prises en charge. La coordination est, rappelons-le, constituée du Cnes, du Sncp, du Snpdsm, du Snmam, de l'Unpef, du Snapest, du Snte, du Snpsp, du Snvpaf, du Snpssp, du Snapap et du Satef. Par ailleurs, les boulangers et les chauffeurs de taxi menacent aussi de revenir à la charge. Le ministère des Transports a tenu, le 9 octobre dernier, une première rencontre avec les représentants des chauffeurs de taxi. Ces derniers avaient, rappelons-le, menacé de débrayer après le mois sacré du Ramadhan. Le président du Comité national des chauffeurs de taxi (Cnct), Hocine Aït Braham a affirmé, hier, à L'Expression que la délégation des syndicalistes a été reçue, entre autres, par l'inspecteur général du ministère, ainsi que le directeur des transports. «Nous avons discuté de tous les points formulés dans la plate-forme de nos revendications. Les responsables du département de Maghlaoui nous ont donné un autre rendez-vous pour la dernière semaine de ce mois pour régler nos problèmes», a indiqué M.Aït Braham. Les problèmes ont trait notamment au statut particulier des chauffeurs de taxi et aux licences des moudjahidine. Cependant, ajoute-t-il, la tutelle a estimé que le règlement du problème des impôts ne relève pas de ses prérogatives. Notre interlocuteur s'est montré satisfait de cette initiative du ministère. «Toutefois, si aucune suite favorable n'est donnée à notre dossier d'ici à la fin du mois d'octobre, nous allons revenir à la charge», lache M.Aït Braham.