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Les fonctionnaires tirent à boulets rouges sur l'UGTA
Les syndicats menacent de reprendre leur mouvement de grève
Publié dans El Watan le 07 - 02 - 2008

La Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique durcit le ton.
Ses responsables sont montés hier au créneau en menaçant de recourir à une grève illimitée qui touchera les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la santé, des postes et des APC, soit toute l'administration publique. Les douze syndicats formant la coordination réclament et revendiquent leur reconnaissance en tant que partenaire social et exigent la réhabilitation des fonctionnaires dans leurs droits. Lors d'une conférence de presse animée au siège de l'Unpef, M. Meriane a rappelé que la coordination ne cherche pas à atteindre des objectifs politiques et n'a pas été instituée uniquement pour régler la question des salaires, mais aussi pour contribuer à garantir à l'employé algérien un climat socioprofessionnel adéquat à travers l'augmentation de son pouvoir d'achat. En abordant leur programme d'action, le conférencier a indiqué que le débrayage prévu pour les 24, 25 et 26 février est maintenu, et à travers cette protestation, les syndicats demandent la révision de la nouvelle grille des salaires ou l'identification d'un nouveau système d'indemnisation pour combler le déficit induit par la nouvelle grille de la Fonction publique. Le choix de la date du 24 février n'est pas fortuit, a expliqué le conférencier, il est symbolique et répond à une démarche bien réfléchie. Nul n'ignore que le 24 février est une date mémorable et inoubliable. Jour de la naissance de la lutte syndicale et de l'institution des libertés syndicales en Algérie, d'où donc le choix de cette journée pour entamer une protestation qui va s'installer dans le temps. Les représentants des fonctionnaires, tout en tirant à boulets rouges sur l'UGTA, regrettent que les libertés syndicales n'aient pas évolué d'un iota en Algérie. « Le 19 septembre, nous avons adressé une lettre ouverte au chef du gouvernement lui demandant l'ouverture d'un dialogue avec les syndicats autonomes, mais nous n'avons eu aucun écho. Nous avons envoyé une autre lettre au président de la République l'invitant à intervenir pour le règlement de nos problèmes, en vain », a tonné M. Meriane qui estime que les portes du dialogue n'ont jamais été ouvertes et les pouvoirs publics, contrairement à ce qu'ils avancent, n'ont jamais fait appel aux syndicats autonomes. « C'est le mépris total. » Le conférencier n'a pas nié que les syndicats des différents secteurs ont été approchés par leur ministère de tutelle pour débattre des statuts particuliers. Toutefois, lorsqu'il s'agit des salaires, la tutelle dégage toute responsabilité en les renvoyant au gouvernement. « Du moment que nos ministères respectifs ne sont pas en mesure de gérer la question des salaires, pourquoi le gouvernement et la Fonction publique refusent de nous associer aux négociations ? Nous n'avons pas besoin de tuteur pour défendre nos droits, nous sommes agréés, donc capables de plaider notre cause », fera remarquer M. Meriane en indiquant dans ce sillage que les pouvoirs publics doivent cesser d'ignorer les syndicats autonomes. Acceptant le jeu des questions-réponses, l'orateur interprète l'exclusion des syndicats autonomes des négociations comme étant une fuite en avant et une peur des compétences.
LE SYSTÈME A PEUR DE S'OUVRIR SUR LA SOCIETE
« Le gouvernement préfère travailler avec un syndicat docile. Il craint les syndicats autonomes parce qu'ils sont une force de proposition. L'Exécutif ne veut pas traiter avec des compétences. Il est complexé devant eux. Il est clair qu'il ne veut pas d'un syndicat revendicatif », a soutenu M. Rahmani du Cnes en avançant que cette pratique est due en particulier à la nature du système qui a peur de s'ouvrir sur la société malgré le multipartisme de « façade ». « Les douze syndicats ne veulent pas de blocage. Ils tirent juste la sonnette d'alarme. Nous ne faisons pas grève par gaieté de cœur, mais nous sommes contraints d'agir de la sorte pour arracher nos revendications. Il est impérativement nécessaire d'opérer une ouverture pour permettre la pérennité du système », a plaidé le responsable du Cnes. Pour sa part, M. Ider de l'Unpef s'est joint à ses collègues pour dénoncer les casseurs de grève. Il n'a pas ménagé l'UGTA en accusant celle-ci d'être responsable en partie des malheurs des fonctionnaires algériens. « Nous voulons contribuer et participer à la négociation pour mieux défendre les travailleurs. Jusqu'à l'heure, l'UGTA n'a jamais su défendre les intérêts des fonctionnaires algériens », a déclaré M. Ider en soutenant que la coordination n'a pas la prétention de changer le pays, mais de démontrer preuve à l'appui que la situation sur le plan social est désastreuse, d'où, explique-t-on, la tentative de déstabiliser la coordination. « Notre coordination a fait du chemin. Elle dérange, mais elle s'imposera et elle ne participera à aucun rapport de forces. Nous ne sommes pas nés pour soutenir le président de la République, mais pour soutenir les fonctionnaires qui réclament depuis 52 ans, date de l'institution des libertés syndicales, un salaire décent et une vie digne de leur statut », a souligné M. Meriane. Sur un autre registre, la coordination compte meubler son temps avant le 24 février par l'organisation de deux conférences nationales, l'une sur les libertés syndicales et l'autre sur la problématique des salaires en Algérie. La première rencontre est prévue pour dimanche prochain et sera animée par des experts, des universitaires et des sociologues. La date de la deuxième manifestation sera annoncée incessamment.


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