Cette cité est, quand même, habitée par des enseignants. Les enseignants habitant les 68-Logements dits de «Portolazo» sis à la cité Daksi à Constantine, ont, dans une lettre adressée aux services de la Direction de l'éducation et les services des domaines, attiré l'attention sur le calvaire vécu au quotidien dans leurs logements préfabriqués qui se dégradent de jour en jour. Dans cette correspondance, les contestataires rappellent aux pouvoirs publics que les appartements qu'ils occupent ont été attribués dans le cadre du logement social par la tutelle (Direction de l'éducation) et que cette dernière s'est désistée à leur profit. Les services domaniaux continuent jusqu'à ce jour à percevoir les loyers mensuels. Les locataires lancent un cri de détresse aux autorités et leur signalent l'existence de l'amiante dans leurs maisons. Tous les murs de séparation contiennent cette matière nocive à la santé, d'autant plus que ce produit cancérigène constitue un danger réel pour l'ensemble des habitants. Si aucune mesure n'est prise, des retombées néfastes peuvent en découler. Par ailleurs, les contestataires signalent que ces logements ne cessent de subir des dégradations sous l'effet des conditions climatiques alors que la moyenne de vie des préfabriqués est de 15 ans au maximum. Dans ce contexte, il y a à peine deux années lors d'une forte tempête, les toits des deux immeubles ont été complètement arrachés et emportés par le vent mettant ainsi à nu les appartements obligeant, de ce fait, des familles entières à s'abriter chez leurs proches. Que de dégâts ont été enregistrés cette nuit-là. Les services de la Protection civile ont, dans leur intervention, établi des rapports sur la situation sans apporter aucun autre secours. Les services des domaines de la wilaya de Constantine, quant à eux, ont refusé toute aide ou réparation aux sinistrés comme si cela ne les concernait pas. Par la même correspondance, les enseignants protestataires signalent la détérioration des installations sanitaires qui ne peuvent être réparées vu qu'elles sont encastrées à l'intérieur des murs. En outre, les faux plafonds en plaquettes de carton ne cessent de s'effondrer à un rythme très rapide à la moindre chute de pluie. Cette cité qui tombe en ruines est quand même habitée par des enseignants qui ont sacrifié leur vie à l'éducation de nos enfants.