Cette association, qui travaille dans l'ombre, mérite d'être mise en lumière. Une association développe un travail de fourmi avec des moyens réduits, certes, mais surtout avec coeur. Née récemment à la vie associative, pilotée par une dame de coeur et par des volontaires aussi engagés que compétents, l'association d'aide aux personnes en difficulté sociale de la wilaya de Tizi Ouzou a enchaîné les actions de solidarité. En ce dernier été, et particulièrement en juillet et août, l'association a pris sur elle les frais de noces de six jeunes femmes, toutes issues de milieux défavorisés avec souvent des parents handicapés. Comme elle a organisé une colonie de vacances à Tipaza au profit de quinze enfants nécessiteux. Durant le Ramadhan, l'association a distribué des colis alimentaires pour 350 familles: une fois par semaine, ces familles recevaient de la semoule, du café, du sucre, de l'huile, du lait et des produits dérivés ainsi que des légumes secs et des pâtes alimentaires. Un couffin qui, souvent, était la seule aide reçue par ces pauvres hères. En cette rentrée scolaire, l'association n'a pas manqué de faire refleurir le sourire sur les lèvres de quelques gamins. Ce sont 150 enfants qui ont ainsi reçu un cartable plein de fournitures scolaires et des tabliers. L'association ne s'est pas arrêtée en si bon chemin, elle a continué son travail de fourmi en offrant, le 27e jour de Ramadhan, une soirée de «henné» avec à la clé des habits et des friandises ainsi que du lait et dérivés et des jouets, lors d'une fête consacrée aux enfants de la pouponnière de Boukhalfa. Le clou de cette soirée a été certainement la production d'une troupe théâtrale qui a égayé la soirée des bambins. L'Aïd n'est pas passé inaperçu pour cette association qui a rendu visite aux personnes âgées de l'hospice de Boukhalfa. Les vieux ont été choyés, l'espace de cette journée, et ont reçu aussi bien des jus, des fromages que des gâteaux et une bonne part d'amour. Enfin, au deuxième jour de l'Aïd, ce sont les enfants hospitalisés au service pédiatrie du CHU auxquels l'association a rendu visite en offrant aux jeunes malades et des friandises et des jouets. Les volontaires de cette association ont d'ailleurs promis de revenir au CHU et d'organiser une journée de collecte de sang et d'effets vestimentaires. L'association assez jeune, certes, semble vouloir mettre les bouchées doubles afin d'essayer de participer de façon significative à la lutte contre la misère. La présidente de cette association, Mme Akkouche Drifa, dira en guise de conclusion: «Nous ne sommes, certes, pas une riche association, mais nous avons ce privilège de travailler avec des gens de bien, et nos volontaires sont animés du désir de bien faire, d'aider ces personnes momentanément en difficulté, la richesse de coeur pallie nos difficultés. Nous allons poursuivre ce travail car c'est la seule voie qui vaille!» Cette association, qui travaille dans l'ombre, mérite d'être mise en lumière, certes elle n'est pas la seule à activer dans ce secteur, mais elle semble, et malgré sa naissance assez récente, être un exemple de ce que des gens de coeur peuvent faire.