Des entreprises leaders sur le marché britannique «emboîteront le pas» à celles déjà opérationnelles en Algérie. Les opérateurs britanniques arrivent en force en Algérie. Des entreprises et banques nouvellement agréées, à l'instar de la banque Hsbc, seront opérationnelles avant la fin de l'année en cours. C'est ce que soutient le ministre britannique de l'Energie, Lord Truscott, dans une interview accordée à la publication Emerging Algeria 2007 éditée par le cabinet d'affaires anglais Oxford Business Group. La banque Hong Kong and Shanghai Banking Corporation (Hsbc), avait obtenu l'agrément des autorités monétaires algériennes en mai dernier. Elle devient la treizième banque étrangère à s'implanter dans le pays. Son capital social, fixé au départ à 2,5 milliards de DA, sera relevé à 3,67 milliards de DA à sa troisième année de présence active en Algérie. «L'intérêt croissant manifesté par des banques de pays anglo-saxons qui, pourtant, n'ont pas une présence traditionnelle en Algérie comme Hsbc, démontre l'importance du marché algérien pour la communauté bancaire d'envergure internationale», avait commenté un haut responsable du ministère des Finances. Par ailleurs, le ministre britannique de l'Energie affirmera que «des entreprises leaders sur le marché britannique emboîteront le pas à celles déjà opérationnelles en Algérie». Il a cité, entre autres, GlaxoSmith dans le secteur de la pharmacie, Unilever pour les produits de consommation divers ou encore CST Global dans le bâtiment. Unilever emploie 500 travailleurs dans son unité de production de détergents et de cosmétiques d'Oran. Tandis que GlaxoSmith Kline a inauguré en 2005 son usine de produits pharmaceutiques (les antibiotiques) à Boudouaou dans la wilaya de Boumerdès. Selon le ministre britannique, les secteurs qui attirent davantage les hommes d'affaires britanniques en Algérie sont, après les hydrocarbures, les banques et les finances, les télécommunications, la pharmacie, la santé et le bâtiment. Il y a lieu de signaler que British Gaz et British Télécoms sont en train d'explorer le marché algérien. Selon les représentants de l'ambassade de Grande-Bretagne en Algérie, 34 grandes entreprises parmi les 100 listées dans la Bourse de Londres sont en contact avec leurs homologues algériens. Les investissements britanniques en Algérie ont atteint les 6 milliards de livres sterling. Dans le domaine de l'énergie, M.Truscott a rappelé que les échanges énergétiques entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, entamés dans les années 60, n'ont pas cessé de se développer, notamment avec le déclin (actuel) des ressources de la mer du Nord où s'approvisionnait la Grande-Bretagne. Aujourd'hui, les compagnies pétrolières BP et Royale Dutch Shell sont fermement établies en Algérie et continuent d'explorer les opportunités afin de développer leurs activités. D'autres sociétés, ajoutera-t-il, de prospection et de production de pétrole, à l'instar de Wood Group, Petrofac et Aggekos, s'intéressent au marché algérien en suivant de près les appels d'offres en vue de décrocher des marchés. Rappelant les visites en Grande-Bretagne du président Abdelaziz Bouteflika, en juillet 2006, suivie de celle du ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, M.Truscott a considéré que les relations énergétiques entre les deux pays étaient d'une importance fondamentale.