Il s'est prononcé contre la rémunération par l'Etat des membres des différentes commissions de surveillance des élections. L'administration a exclu 492 candidats de la course électorale, mais la justice en a repêché 60% d'entre eux. C'est ce qu'a annoncé, jeudi, M.Ahmed Ouyahia, secrétaire général du parti lors de son passage au forum de la Chaîne II, diffusé sur les ondes de la Radio nationale. Contrairement aux autres formations, le RND défend l'administration algérienne qui a agi, selon lui, «selon la loi.» Il a rejoint en cela, la lecture faite par le ministre délégué chargé des Collectivités locales, ayant appelé les partis à assumer leurs responsabilités au lieu de s'attaquer à l'administration. Ouyahia ne cache pas ses ambitions pour le prochain rendez-vous électoral. «Le RND renforcera certainement sa position au niveau des collectivités locales». Les raisons? De prime abord, soutient-il, le parti se prépare à ce rendez-vous depuis longtemps. Il dispose d'un programme ambitieux centré sur les préoccupations quotidiennes des citoyens. Et puis, la campagne que mènera le RND, a-t-il soutenu, «aura une dimension locale, en tenant compte des spécificités et des réalités de chaque commune et sera basée sur le bilan de la gestion communale, les objectifs et les perspectives du RND quant à cette gestion». Sur ce dernier point justement, Ouyahia s'est montré très satisfait. Affirmant que seulement 5% des élus sortants ont connu des problèmes avec la justice, «dont la moitié a été acquittée». Lors des prochaines élections, 23.684 candidats seront présentés sur les listes du RND. La composante des candidatures du parti est «à dominante jeune», puisque 3748 candidats ont moins de 30 ans, 11.754 ont moins de 40 ans et 20.010, soit 84,48% de l'ensemble des candidats, ont moins de 50 ans. Les candidats de plus de 60 ans ne représentent qu'une infime partie des postulants, le plus important, c'est que ceux-ci «ont été sélectionnés au niveau local». Dans un autre chapitre, Ouyahia pense que le taux de participation aux prochaines locales sera «logiquement plus élevé que celui des dernières législatives» car, a-t-il expliqué, «il s'agit de la gestion de la vie quotidienne des citoyens». Cependant, il a souligné que les raisons du taux élevé de l'abstention aux élections de mai dernier «sont toujours là». Abordant le projet de la nouvelle loi communale et des wilayas, M.Ouyahia a estimé qu'elle «ne doit pas être présentée devant l'Assemblée populaire nationale (APN) dans l'ambiance de la campagne électorale, faute de quoi, elle ferait l'objet de surenchère». Il a ainsi plaidé pour l'octroi de moyens financiers conséquents aux assemblées élues afin de «susciter une ambiance d'investissement concurrentiel», relevant néanmoins qu'il «incombe aux communes de travailler et de trouver les ressources nécessaires». Enfin, le premier responsable du RND s'est prononcé contre la rémunération par l'Etat des membres des différentes commissions de surveillance des élections, qu'il a qualifiée de «gaspillage des deniers de l'Etat».