M.Abderrahmane Saïdi, vice-président du MSP, affirme que toutes les tentatives visant à amener l'Alliance à lancer un débat autour de cette élection n'ont pas trouvé d'écho. A 24 heures de l'élection du représentant de l'APN au Conseil constitutionnel, les trois partis de l'Alliance n'ont pas encore trouvé de consensus autour du candidat qu'ils vont présenter. Le dossier semblait pourtant clos depuis déjà une semaine. Le nom de M.Layachi Daâdoua, député FLN, circulait dans les coulisses de la chambre basse comme étant le futur et l'unique candidat. Les choses ont fini par basculer à la dernière minute. Layachi Daâdoua, candidat malgré lui, fait de la résistance et refuse de céder son siège au sein de la deuxième chambre parlementaire. Selon les informations que nous avons récoltées de sources au fait du dossier, le président de l'APN, réputé proche de M.Abdelaziz Belkhadem, souhaite «éjecter» Daâdoua, un proche collaborateur de M.Ali Benflis, ex-secrétaire général du parti, hors de l'institution qu'il chapeaute, pour assurer «une meilleure cohésion dans le groupe parlementaire». Des discussions sur ce sujet sont menées avec le Rassemblement national démocratique (RND). Les deux formations ont trouvé un deal: le parti de M.Ahmed Ouyahia accepte de valider cette candidature à condition que le FLN appuie le représentant du RND au Sénat, M.Badreddine Sassi. Contacté par L'Expression, M.Daâdoua, conscient des arrière-pensées qui motivent sa désignation par la direction du parti, affirme clairement qu'il n'est «ni satisfait ni d'accord avec ce choix». D'ailleurs, selon lui, le groupe parlementaire du FLN n'a pas tranché définitivement la question. «Officielle-ment je ne suis pas candidat. Les trois partis de l'alliance devront se réunir aujourd'hui pour désigner leurs représentants.» Le porte-parole du FLN, M.Bouhadja, atteste qu'aux côtés de Daâdoua, la direction du parti mise aussi sur M.Mohamed Abou, l'ancien ministre de la Communication et de la Culture. «Le groupe parlementaire du FLN se réunira aujourd'hui pour faire son choix». Et à Bouhadja d'ajouter qu'un consensus a été trouvé dans le cadre de l'alliance stratégique pour la désignation des candidats devant siéger au Conseil constitutionnel. «Ces deux sièges seront départagés entre le FLN et le RND.» Des propos démentis par le Mouvement de société pour la paix (MSP) qui estime, qu'en aucune manière il n'a été associé à ces discussions. Selon M.Abderrahmane Saïdi, vice-président du parti, toutes les tentatives du parti visant à amener ses partenaires à lancer un débat autour du dossier n'ont pas trouvé d'écho. «Le FLN présente chaque année un candidat qu'on finit par valider. Le moment est venu pour donner la chance aux autres partis», affirme Saïdi. C'est dans ce contexte que le MSP a décidé de faire cavalier seul en présentant son propre candidat. «Chacun est responsable de son choix. Au MSP, l'on estime que seule une concertation sérieuse et responsable entre les trois partis de l'Alliance est en mesure de dégager une solution juste et équitable.» Par ailleurs, il faut noter qu'un troisième candidat est entré en lice. Il s'agit de M.Aboubakr Salah, député issu d'En Nahda. Le bureau de l'APN va se réunir ce matin pour rendre publics officiellement les noms des candidats au Conseil constitutionnel. Concernant toujours les activités de l'APN, le gouverneur de la Banque d'Algérie, M.Laksaci, présentera, lundi, un rapport sur la situation macroéconomique et financière du pays, qui sera suivi des débats.