Le développement rural constitue une aubaine pour les pays émergents dans leur démarche de lutte contre la pauvreté. En Algérie, s'il y a bien une secteur où existe une stratégie d'action, c'est bien celui du développement rural. Une politique de restructuration et de redynamisation a été tracée, cela depuis quelques années. Ainsi, ce secteur a été indiqué par les institutions financières internationales comme un moyen de lutte contre la pauvreté. Le dernier rapport de la Banque mondiale intitulé «L'agriculture au service du développement» vient de soulever l'ampleur et l'intérêt du développement. Le but majeur est de venir en aide à environ 600 millions de ruraux dans le monde qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. De ce fait, l'urgence d'investir et de pousser la charrue vers l'avant, est une priorité à laquelle tous les pays, y compris les pays en mutation, doivent se consacrer. Dès l'année 2000, le gouvernement algérien a intégré le secteur du développement rural au centre de ses préoccupations en lançant plusieurs programmes de réhabilitation. Cette nouvelle vision s'est basée sur une logique d'un plan national qui consiste à exploiter d'une manière rationnelle le territoire national, la valorisation et l'exploitation des ressources naturelles, ainsi qu'une opportunité de protéger et valoriser le patrimoine historique et culturel. Sur les 1541 communes que compte l'Algérie, 948 sont rurales. Un nombre humain très important qui avoisine plus de 13 millions. Ce qui signifie que la relance d'un secteur pareil est loin d'être impossible. Néanmoins, les constatations faites à ce sujet restent alarmistes. Relève-t-il d'un dysfonctionnement au niveau du terrain? Si le programme est appliqué de sorte à avoir plus de prospérité, pourquoi sommes-nous, après presque 5 ans du lancement de ce projet, en panne de bons résultats? Dans un cadre méditerranéen, l'Algérie a établi un autre plan de développement avec les pays de la rive méditerranéenne. Un programme qui s'étale de 2007 à 2013 pour adopter de nouvelles formes du renouveau rural. Le rapport recommande l'amélioration du climat des investissements afin de favoriser les activités rurales non agricoles. Aussi, des programmes d'emplois pourraient être mis en place pour une réelle réactivation rurale. Dans le continent asiatique, seulement la partie est a fait preuve d'avancement. «En Asie de l'Est, la croissance agricole a permis de faire reculer considérablement la pauvreté rurale au cours des 15 dernières années», a expliqué François Bourguignon, économiste en chef à la Banque mondiale et premier vice-président en économie du développement. S'agissant des habitants du Sud, le nombre des ruraux pauvres ne cesse d'augmenter. «Les économies en mutation rapide doivent passer de la révolution verte à une nouvelle agriculture à forte valeur ajoutée, car la montée en flèche des revenus urbains et la demande des villes en produits à forte valeur ajoutée sont en train de devenir les moteurs de la croissance agricole et de la réduction de la pauvreté», indique-t-on dans le rapport. «Partout dans le monde, les pays doivent aplanir les différences de traitement dans les échanges commerciaux, et les associations de producteurs agricoles et les autres organisations locales doivent être impliquées davantage dans la définition des politiques», a-t-il ajouté.