Le secrétaire général du FLN vise, à travers sa sortie médiatique, à apaiser les esprits au sein de la base. Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, va rompre le silence aujourd'hui pour remettre de l'ordre dans son parti. MBelkhadem animera, en effet, cet après-midi, une conférence de presse au siège national du parti, selon un communiqué rendu public hier par la direction du parti. Il va mettre de côté sa casquette de chef du gouvernement pour s'exprimer en tant que patron du parti. Cette réunion intervient 48 heures avant le lancement officiel de la campagne électorale. M.Belkhadem vise, à travers sa sortie médiatique, à apaiser les esprits au sein du parti et interpeller la base sur l'importance de ce rendez-vous. Vu le climat de tension qui a prévalu ses derniers temps dans la maison FLN, Belkhadem veut remettre les choses dans l'ordre et renforcer les rangs du parti. Cette conférence coïncide avec le mouvement de contestation qui se manifeste actuellement au niveau des mouhafadhas de l'est, du centre et de l'ouest du pays. Elle coïncide également avec l'initiative des mouhafadhas de Constantine qui ont décider de se rendre au siège national du parti, à Alger, pour marquer leur insatisfaction quant à la manière dont sont confectionnées les listes électorales. La série de contestations n'en finit pas au sein du parti de Belkhadem. Après la validation définitive des listes de candidatures pour les prochaines élections locales prévues pour le 29 novembre prochain, les protestataires qui se sentent «offusqués», notamment par le silence des responsables au niveau de la direction, lancent, à présent, une nouvelle action visant l'installation d'une coordination régionale, regroupant les principaux représentants du FLN au niveau des wilayas de l'Est. Cette action va certainement donner lieu à un véritable branle-bas de combat. Ce mouvement n'est qu'une suite au mouvement de protestation déclenché dans l'Ouest, le Centre et le Sud. Il faut reconnaître que le parti du FLN n'a jamais atteint ce seuil de crise, comme il faut reconnaître que le FLN a toujours su s'en sortir de ses multiples crises. Des anciens militants menacent de démissionner et une grande partie revendique le départ du secrétaire général. La confection des listes électorales, APC et APW, est à l'origine de ce conflit. Les anciens militants du parti affirment que cette opération n'a fait qu'enfoncer le clou au sein de la première force politique nationale. Il reste à savoir si le secrétaire général pourra convaincre ses militants et faire passer son message.