Pour le secrétaire général du FLN, «l'ère du parti unique est révolue et tout militant a le droit de s'exprimer». «Mon départ de la direction du FLN, n'est pas du ressort de la rue, mais du congrès. Tout comme mon départ de la chefferie du gouvernement est du ressort du chef de l'Etat». C'est ce qu'a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse, le secrétaire général de l'instance exécutive du parti du FLN, M.Abdelaziz Belkhadem. «Les rumeurs qui circulent à propos de mon départ ne feront bouger aucun cheveu de ma tête», affirme-t-il. Devant un impressionnant parterre de journalistes et de cadres du parti, le conférencier était attendu sur plusieurs dossiers. La révision de la Constitution, la «guerre» des candidatures, les relations algéro-françaises, étaient les principaux points auxquels M.Belkhadem avait tenté d'apporter des réponses. Après donc avoir nuancé son départ du gouvernement, le chef de l'Exécutif a tenu à apporter quelques précisions sur la grogne qui sévit ces derniers jours au sein de la base du parti. «C'est là un signe de bonne santé pour le parti». Il enchaînera: «Il n'y a ni crise, ni rien du tout au FLN». Pour M.Belkhadem «l'ère du parti unique est révolue et tout militant a le droit de s'exprimer». Et au conférencier de trouver somme toute normale la réaction de certains candidats à la candidature: «Nous avons rejeté pas moins de 30.000 candidatures sur les 53.000, et il est tout à fait normal qu'il y ait des mécontents», ajoute M.Belkhadem. Interrogé sur la révision de la Constitution, le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, rétorque: «Nous tenons toujours à cette revendication, nous insistons sur cette révision qui reste, toutefois, du ressort du chef de l'Etat». S'exprimant en tant que chef de l'Exécutif, M.Belkhadem est revenu sur le concept de repentance pour dire: «Nous avons avec la France officielle des relations d'Etat à Etat, mais qui ne doivent pas occulter le devoir de mémoire». Egal à lui-même, Belkhadem affirme que «le devoir de vérité est indispensable, et nous n'allons pas lâcher prise». En fait, ce que le conférencier demande, ce sont des relations basées à la fois sur le devoir de mémoire et le respect mutuel entre Alger et Paris. Pour ce qui est de la campagne électorale, dont le coup d'envoi sera donné demain, Abdelaziz Belkhadem, tout en martelant que son parti «restera la première force politique du pays», fera savoir que les militants du vieux parti vont se contenter de véhiculer le programme de ce dernier, conformément à l'éthique politique. Pour ce qui est de l'abstention, il indique que «personne ne peut prétendre détenir la cause à l'origine de l'abstention». «C'est pour cela que nous allons privilégier l'action de proximité». Enfin, pour assurer la continuité avec les dernières législatives, le FLN a reconduit son slogan, à savoir: «La main dans la main pour construire l'Algérie de la gloire».