Pourtant, la dernière résolution appelle les deux parties à des négociations dans le cadre d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Le roi du Maroc continue de braver la légalité internationale. Mohammed VI, qui s'exprimait à l'occasion du 32e anniversaire de la marche dite «verte» du 6 novembre 1975, ne lâche pas prise. Tout en se déclarant prêt à poursuivre les négociations dans le cadre de l'ONU, Mohammed VI persiste et signe: «Quelle que soit la formule de la solution consensuelle qui émergera de négociations sérieuses, selon une vision stratégique globale, le Maroc, son roi et son peuple, n'accepteront rien d'autre que l'autonomie, dans le cadre d'un Etat uni et unifié», a-t-il souligné. Le roi, qui a rappelé que le projet d'autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, a été jugé «sérieux et crédible» par le Conseil de sécurité de l'ONU, souligne que le Maroc est «disposé à poursuivre les négociations approfondies, (...) et à favoriser les conditions de confiance nécessaires pour que ces négociations, engagées avec toutes les parties concernées, puissent aboutir à une résolution définitive de ce conflit artificiel». Pourtant, dans sa dernière résolution, le Conseil de sécurité de l'ONU a exhorté le Maroc et le Front Polisario à persévérer dans la voie du dialogue et à s'engager dans «des négociations substantielles» sur l'avenir du Sahara occidental. D'autant plus que la dernière résolution appelle les deux parties «à des négociations dans le cadre d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui». Réagissant aux déclarations du souverain alaouite, le Front Polisario a affirmé que l'anniversaire de la «la marche noire» rappelle au monde «la nécessité d'une intervention urgente» afin de mettre un terme à l'occupation marocaine du Sahara occidental. Pour le Front Polisario, l'anniversaire de «la marche noire» rappelle «un jour sinistre de l'histoire de toute la région et marque le début du projet expansionniste marocain dans la région», a indiqué à l'APS M.Sidi M'hamed Omar, représentant du Front Polisario au Royaume-Uni et en Irlande. Le Collectif de défenseurs sahraouis des droits de l'homme (Codesa) a appelé, il y a quelques jours, «à ouvrir une enquête internationale sur les violations graves des droits de l'homme perpétrées par l'Etat marocain au Sahara occidental».