Un roman époustouflant, imagé, fantastique, sensuel et sensitif... Jeudi dernier au stand Apic, notre romancier émérite Djamel Mati a signé son dernier roman On dirait le Sud. Dernier volet de la trilogie de Les élucubrations d'un esprit tourmenté, l'auteur pense avoir fini avec le point B114 qui, ici, se dévoile sous de nouvelles facettes. Si dans le premier roman, ce point correspondait à un lieu halluciné et hallucinant, dans Aigre doux, à un endroit sinusoïdal, dans ce dernier repose sur un a priori. C'est l'histoire d'un amour impossible. «Le personnage principal Neil se retrouve entre ce qu'il possède en termes d'affection et de ce qu'il rêve de posséder. Et dans le Sud, le rêve devient une réalité. Il se matérialise à un moment inattendu. S'ensuit une confrontation psychologique et physique entre Inas, la femme targuie qui accompagne le personnage et son rêve Zaïna qui finit par se matérialiser au point B 114 où elle habite, au Cibirkafé.com.» De quelle façon?...D'une façon originale dont seul l'auteur a le don de transcrire. Toute cette traversée du désert du personnage central c'est d'aller vers le point B 114 pour rencontrer Zaïna en compagnie de Inas...Encore une fois, Djamel Mati nous plonge dans des aventures fantastiques où les rebondissements sont légion. «A peine arrivés dans ce monde, ces égarés ne peuvent plus s'en échapper. Alors commence pour eux le voyage perpétuel, une quête qui s'effectue dans la fougue et l'audace, dans la beauté et la résolution; un périple désespérant, idéaliste, intérieur, où le dedans et le dehors sont ailleurs. L'envoûtement est immédiat, les captifs de cet univers se retrouvent prisonniers de leur propre destin, le sable, le soleil et le vent ne sont que leurs geôliers...» pouvons-nous lire dans ce roman de 295 pages. Ecrivain infatigable, Djamel Mati est déjà en préparation d'un nouveau roman toujours aussi rocambolesque. Il s'agit d'une histoire d'amour entre Lucie, l'australopithèque, et le descendant de Charles Darwin avec, en exergue, la sauvegarde de la planète. L'histoire se passe en 1970 avec une projection jusqu'à 2050. Ici, Djamel Mati revient à ses premiers amours autrement dit l'écologie et la météorologie pour dessiner un roman à sensibilité écologique. En attendant sa sortie, c'est avec On dirait que le Sud que le lecteur est amené à faire connaissance. Un roman époustouflant, très descriptif, sensuel et sensitif. L'auteur clôt ainsi avec cette trilogie à l'image des oeuvres d'un Paolo Coelho, cette quête de soi, de l'alter ego et des amours absolues.