Il a indiqué que cette décision a été prise à l'issue d'une consultation avec les structures de la base militante. Le FFS a annoncé, par la voix de son secrétaire général, le Dr Ahmed Djeddaï, invité de l'émission hebdomadaire de l'Entv, La semaine d'Algérie, qu'il boycottera les prochaines élections législatives dont la tenue est prévue le 30 mai prochain. Annoncée pour la semaine dernière, la décision du conseil national du FFS n'a été rendue publique qu'hier à l'issue des travaux de cette instance ayant repris ce week-end. Le dirigeant du FFS, qui a appelé à une dissidence nationale et pacifique du peuple algérien pour torpiller la tenue de ces législatives, demande aux fonctionnaires chargés de cette opération électorale de se mettre en grève. M.Djeddaï a indiqué que la position du FFS a été prise à l'issue d'une consultation avec les structures de la base militante ainsi que de personnalités politiques nationales telles que Abdelhamid Mehri, Ahmed Taleb-Ibrahimi, Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi, et Bendakir. Il a motivé la position de son parti par le fait, selon lui, que ces élections ne seront pas honnêtes tout en prônant la nécessité d'instituer des mesures de détente afin d'assurer un dialogue national pour régler la crise. Le Dr Ahmed Djeddaï, qui a dressé au cours de cette émission un réquisitoire implacable contre le pouvoir, demande «la levée de l'état d'urgence et l'ouverture du champ politique.» Il a dénoncé toute atteinte à l'unité nationale et à la cohésion politique du pays et mis en garde contre les tendances velléitaires à la sécession et à l'autonomie de la Kabylie que prône le MAK de Ferhat M'henni. Les observateurs ont relevé que le dirigeant du FFS a été évasif dans la justification du boycott décidé par son parti. Il a laissé la porte ouverte à toute nouvelle opportunité politique qui pourrait, éventuellement, faire reconsidérer, au cours des prochains jours, la position annoncée par le FFS de boycotter les législatives. Cherche-t-il à obtenir de nouveaux gages d'assurance de la part des autorités? Négocie-t-il encore de nouvelles conditions pour conforter la position du FFS au sein de la prochaine Assemblée nationale? Quoi qu'il en soit, il est perceptible pour beaucoup d'observateurs que le «Non, mais...» du Dr Djeddaï laisse encore la porte ouverte à de nouvelles tractations avec le pouvoir qui pourraient se traduire par un «Oui !» définitif.