Il s'agit de la construction de 940km de conduites qui devront fournir à l'Italie 8 milliards de m3 de gaz par an à partir de 2011. L'Algérie et l'Italie ont finalisé mercredi à Rome un accord intergouvernemental, pour la réalisation du gazoduc sous-marin Galsi. L'accord a été paraphé par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et le ministre italien du Développement économique, Pier Luigi Bersani. Les deux ministres ont donc mis la dernière touche à la construction de 940km de conduites, qui devront fournir à l'Italie, quelque 8 milliards de m3 de gaz par an, à partir de 2011. Par ailleurs, la société Galsi et la compagnie Snam Rete Gas, filiale du groupe italien Eni, ont signé un accord portant sur la réalisation du tronçon italien de ce gazoduc. Galsi sera chargée de l'engineering et de l'obtention des autorisations nécessaires aux travaux, tandis que la Snam RG s'occupera de la construction et de la gestion de cette infrastructure. Ce futur gazoduc, qui reliera directement l'Algérie à l'Italie à partir de 2011 sans transiter par un pays tiers, sera doté d'une capacité de 10 milliards de m3/an avec une extension possible à 18 millions de m3/an, selon les spécialistes du secteur. Il sera également complété par un câble électrique destiné à l'exportation d'électricité interconnecté au réseau européen. Plusieurs clients ont déjà manifesté leur intérêt pour l'achat du gaz qui transitera par le Galsi. Le groupe italien Edison a l'intention d'acheter 4 milliards de m3/an qui seront transportés par cette conduite. Le gouvernement sarde a également signé un accord préliminaire avec Sonatrach, pour l'achat de 2 milliards de m3/an transportés par le futur Galsi. Sonatrach est l'actionnaire majoritaire de la société Galsi dont le capital est détenu par sept compagnies internationales: Sonatrach (36% des parts), Edison Gas (18%), Wintershall (13,5%), Enel Power (13,5%), Eos Energia (9%) Sfirs Spa (5%) et Progemisa (5%). Un autre gazoduc, Medgaz, dont les travaux ont commencé en 2006, doit fournir à partir de 2009, 8 milliards de m3 à partir de Beni Saf en Algérie à Alméria en Espagne. Le coût de l'ouvrage, long de 1.050km, dont 550km en Algérie, est de 900 millions d'euros. Durant des mois, ce projet était au centre d'un conflit entre les deux parties. La partie espagnole avait voulu poser des conditions de commercialisation de gaz à Sonatrach. Devant le refus de Sonatrach, le gouvernement espagnol a fait marche arrière en levant les restrictions sur les quantités de gaz que Sonatrach peut vendre en Espagne. Ainsi, les obstacles qui ont obstrué pendant de longs mois le «tuyau» Medgaz, entre l'Algérie et l'Espagne, sont définitivement levés. D'ailleurs, le ministre de l'Energie et des Mines avait bien affirmé, samedi dernier, que ce gazoduc sera opérationnel dès juillet 2009.