Le visiteur du SILA qui s'est tenu jusqu'au 9 novembre dernier, a pu constater l'exposition en force de livres parascolaires. La participation du livre culturel pour enfant au 12e Salon international du livre d'Alger (SILA), reste «relativement timide», de l'avis de nombreux citoyens et exposants. Une tournée dans les différents pavillons du Palais des expositions (Pins maritimes) qui abrite le Sila, permet de constater le manque de stands spécialisés dans le livre pour enfants. Il est plutôt question de «réduits» que certains exposants de livres réservent à la littérature pour bambins. Le visiteur du Sila, qui s'est tenu jusqu'au 9 novembre dernier, a pu plutôt constater l'exposition en force de livres parascolaires qui, contrairement aux contes, bandes dessinées et livres culturels pour enfants, restent les mieux vendus, selon les exposants. «Les livres pour enfants manquent au Salon de cette année. On trouve surtout d'anciens livres et très peu de nouvelles éditions», a déploré un exposant et représentant de la maison d'édition Dar Etaleb, M.Toumi Ayad Ahmadi. M.Ahmadi a expliqué cette présence «modeste» du livre pour enfants par, notamment le manque d'écrivains algériens spécialisés qui se traduit par une faible production nationale en la matière ainsi que «l'absence d'une véritable littérature enfantine en Algérie». Il a également relevé le «manque» de maisons d'édition spécialisées dans le livre pour enfants qui, a-t-il ajouté, se «contentent de faire de l'importation et de la distribution de ce produit littéraire à des prix très élevés». Pour sa part, M.Salim Laâlam, responsable du stand d'«El Alamiya du livre», a estimé qu'à défaut d'une production nationale compétitive, les maisons d'édition continueront à importer les livres. M.Laâlam a affirmé que «tant que les taxes douanières sur l'importation ne sont pas revues à la baisse et que la production nationale reste faible, les prix des livres resteront élevés». Par ailleurs, un exposant de la maison d'édition égyptienne «Smart», M.Mustapha Yasser, a relevé que le livre parascolaire «a eu la part du lion en matière de vente», ajoutant que «malgré l'engouement de leurs enfants, les parents cèdent difficilement et achètent très peu de livres de contes à leur bambins». Il a, toutefois, fait savoir que la littérature enfantine ne se limite pas uniquement au livre, sous sa forme conventionnelle, mais elle comprend également des outils didactiques permettant de développer les capacités intellectuelles de l'enfant. Toutefois, des maisons d'édition de compact disque (CD), de DVD (digital versatile disc) et CVD (vidéo compact disc) ont consacré des rayons de leur stand à des produits destinés aux enfants et à des prix jugés raisonnables. Rencontrée sur place, une mère accompagnée de ses trois enfants a déploré «le manque de livres intéressants pour enfants», ajoutant que «les élèves n'ont pas le temps de lire des livres de contes, leurs programmes scolaires étant chargés». Pour cette maman, le prix du livre pour enfants reste «trop élevé» par rapport au pouvoir d'achat. 15% des 82.000 titres exposés au Sila sont dédiés à la littérature enfantine, selon les organisateurs. Le Sila compte plus de 550 éditeurs, dont 400 étrangers, issus de 27 pays, où les plus représentés sont la France, l'Egypte, la Syrie et le Liban.