Les dossiers seront dorénavant décentralisés et donc traités au niveau des wilayas. La dernière rencontre gouvernement-walis, n'aura pas été vaine. Les nouvelles orientations du chef de l'Etat, visant à améliorer le dispositif de création d'emplois, sont suivies à la lettre. Un fonds spécial géré par l'Ansej et destiné au financement des microentreprises sera débloqué chaque année, a indiqué la directrice générale de l'Ansej, Mme Seddaoui qui s'exprimait hier, sur les ondes de la Chaîne III. Il serait, selon cette responsable, estimé à 5 milliards de dinars. L'apport de l'Ansej en tant que participation de l'Etat est de 60% et 40% pour l'apport personnel dans le cas où le projet est de 2 millions de dinars et de 50% pour les deux parties, si la somme demandée est supérieure à 2 millions de dinars. De même qu'il a été clairement stipulé par le plus haut magistrat du pays que les dossiers seront dorénavant décentralisés et donc traités au niveau des wilayas. Le nouveau dispositif d'aide à l'emploi est en phase de maturation au niveau de la direction générale de l'Ansej. Il sera présenté incessamment au conseil de gouvernement par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M.Tayeb Louh. Ces mesures interviennent donc suite au constat d'échec des politiques passées. Ainsi, après l'adoption, il y a quelques jours par le conseil de gouvernement d'un décret exécutif fixant les niveaux des avantages consentis en faveur des employeurs qui recrutent des demandeurs d'emplois, c'est au tour de l'Ansej de faire le ménage. Le feuilleton des responsables «véreux» et des blocages bureaucratiques feraient désormais partie du passé. Ce ne seront donc plus les banques qui vont se charger de l'opération de financement. C'est aussi le fonds de soutien qui se chargera de couvrir les frais des entreprises défaillantes. Cependant, le régime n'est pas le même pour tous. Il dépendra de la nature du contentieux. A noter que l'Ansej s'est fixé un objectif ambitieux, celui de parvenir à créer 20.000 microentreprises par an. L'encouragement à la création d'emploi c'est aussi d'accorder des exonérations fiscales aux entrepreneurs créateurs d'emploi. Il est question de la réduction des taxes pour le recrutement auprès des employeurs afin d'encourager la politique de l'emploi. Conformément aux orientations données récemment par M.Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, qui a évoqué un projet de loi accordant des abattements parafiscaux aux entreprises devant recruter des «primo-demandeurs» d'emploi. Soit des mesures incitatives qui toucheront également d'autres types de recrutement mais à des «pourcentages différents», a-t-il précisé. C'est ainsi que des abattements, pour une durée maximale de 3 années, de la part patronale, de cotisations de sécurité sociale, sont consentis. M.Louh a également insisté sur l'importance capitale donnée par le gouvernement à l'emploi. Et ce, au moment où des experts qui viennent de se réunir autour de la thématique «emploi et insertion professionnelle des jeunes» ont recommandé, à Alger, la création d'un fonds consacré à la microentreprise et à l'emploi des jeunes. Un fonds régi par des règles souples, favorisant la promotion de l'esprit de partenariat dans le cadre du financement des activités génératrices de richesse. Ces spécialistes s'inspirent de l'expérience latino-américaine dénommée «Credito Palabro» et où le financement des activités productives est assuré en concours direct et avec un taux de remboursement de l'ordre de 80%.Ces experts regrettent de leur côté, que dix ans après le lancement du dispositif Ansej et avec l'arrivée des autres dispositifs Cnac et Angem, aucune agence bancaire n'est dotée d'un guichet chargé de réceptionner les dossiers des jeunes chômeurs porteurs de projets et éligibles aux différents dispositifs. Selon ces derniers, ce fonds pourrait être un élément fédérateur des initiatives sectorielles existantes, y compris celles liées à la Zakat et la gestion des biens Waqfs.