Les chefs de parti ont axé leurs discours sur les questions qui inciteraient les électeurs, notamment les jeunes, à se réconcilier avec les urnes. Comment redonner confiance aux jeunes et les inciter à aller voter? Cette question constitue le souci majeur des partis politiques engagés dans cette échéance du 29 novembre prochain. Ceux-ci cherchent à tout prix à ressouder la fracture des dernières législatives. Durant les quatre derniers jours de campagne, les chefs de parti ont axé leurs discours sur les questions qui inciteraient les électeurs, notamment les jeunes, à se réconcilier avec les urnes. Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique, plaide dans ses meetings pour que soit ravivé «l'espoir perdu», chez les jeunes. Afin de gagner la sympathie de cette catégorie dominante de la société, M.Ouyahia s'est attaqué au plus grand souci des jeunes: le chômage. «A cause du chômage les jeunes se sont reconvertis en clandestins par voie de mer mettant leur vie en péril», a-t-il déploré. Et d'aborder le rôle des assemblées élues locales qui doivent «constituer des espaces privilégiés pour le dialogue, la conservation et la prise en charge, effective, des besoins exprimés par les citoyens». Dans le même sillage, Moussa Touati, président du Front national algérien, affirme que son parti dispose de solutions à même de «redonner confiance aux jeunes dans leur pays». M.Touati veut rassurer que son parti a présenté des candidats «compétents et honnêtes» qui «entendent défendre le droit de la jeunesse» et vivre dignement dans leur pays, lesquels pourraient donner la priorité aux intérêts de la commune et à ses habitants: «Nos élus seront très proches des préoccupations des citoyens et de la société civile locale», assure-t-il. Mêmes soucis, mêmes discours et mêmes promesses. Fateh Rabiaï, président du mouvement En Nahda, promet la mise en place d'une politique qui réponde aux préoccupations des jeunes, et que la «manne pétrolière doit être mise à profit pour améliorer les conditions de vie de toute la population». Dans un autre registre, les partis se sont félicités des nouvelles prérogatives annoncées au profit des assemblées élues. Sur ce point, M.Ouyahia a souligné que «la réforme du Code des assemblées élues intervient en vue d'une meilleure prise en charge des besoins des citoyens». Et de mettre l'accent sur «les sanctions qui seront prises à l'encontre des personnes impliquées dans la mauvaise gestion ou auteurs d'abus de confiance». De son côté, le président du Mouvement de la société pour la paix, Bouguerra Soltani, a axé lors de ses différentes sorties sur le fait que son parti propose «des thèses prônant la préservation des valeurs de la nation pour une Algérie forte, solidaire et prête à la rupture avec la corruption, la bureaucratie et au contrôle de gestion des deniers publics pour une répartition équitable des richesses entre les enfants du pays». Lors de ses différentes rencontres avec ses militants, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, s'est basée sur le volet économique, comme à son habitude. Elle dit que la politique prônée par son parti a toujours constitué un rempart contre les politiques du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale et même de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui oeuvrent à «exorciser la crise multiforme que vit le pays et les souffrances qu'endurent les citoyens suite à la fermeture des entreprises économiques». Dans tout cela, chaque formation utilise son «arme» pour convaincre le plus grand nombre possible de citoyens. Les méthodes sont parfois différentes, mais les objectifs restent toujours les mêmes.